La Coalition nationale contre l‘exploitation illégale du bois (CNCEIB), a grâce à l’appui du WWF tenu des réunions de suivi et évaluation sur la lutte contre l’exploitation illégale du bois dans les ports de Kinkole à Kinshasa. Organisées dans strict respect des règles édictées par les autorités sanitaires en cette période où sévit le COVI-19 , ces rencontres qui ont réuni les agents des différents services impliqués dans les ports , avaient pour but de s’assurer que ceux-ci utilisent à bon escient les connaissances qu’ils ont engrangées lors des précédentes formations de renforcement des capacités sur le contentieux forestier.
Durant deux jours soit du 23 au 24 avril, la CNCEIB a échangé avec ces agents afin de s’enquérir sur le déroulement de travail dans ces ports, considérés comme le ventre mou dans du commerce illégal du bois à Kinshasa. Ceci, du fait que tout le bois artisanal et principalement le bois d’origine illégale passe par ces ports. C’est dans cette optique que la CNCEIB avait jugé utile de renforcer les capacités du pouvoir judiciaire pour qu’ensemble avec les inspecteurs de l’environnement, que soit créé un cadre dans lequel l’Etat pourra réprimer les criminels forestiers, ce qui permettrait la diminution des quantités de bois illégal en provenance des provinces forestières ( Maindombe,Equateur, Tshuapa, Tshopo, Mongala etc..) qui arrivent en forme de radeaux par voie fluviale dans les ports de Kinshasa.
« J’ai remarqué qu’il y a une volonté dans le chef des agents de l’Etat pour lutter contre l’exploitation illégale du bois, malgré les conditions de travail difficile. Mais il ne faut pas ignorer qu’il y a des pesanteurs car il n’y a pas encore une conjugaison d’efforts entre tous ces services comme prévu», a souligné Jean Marie Bolika, responsable de la gouvernance forestière chez WWF RDC. « Nous sommes à l’écoute des services, et la CNCEIB pour proposer des recommandations à l’autorité compétente afin qu’il y ait une collaboration entre les services à travers le cadre de concertation proposé par la société civile » a-t-il conclu.