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De la forêt, Bazaiba s’en va dans les lieux arides

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Elle est l’une des figures emblématiques du gouvernement Sama Lukonde Kyenge et de Judith Sumina. Eve Bazaiba Masudi, ancienne vice-premier ministre, et ministre d’Etat à l’Environnement et développement durable de la RDC a finalement achevé sa course à ce poste. Elle est remplacée par Marie Niange Ndambo.Tel qu’elle est venue, tel qu’elle s’en va laissant derrière elle que ces tweets et de discours politiques. Durant les 4 ans à la tête de ce ministère, « Mère » quitte la forêt pour les lieux arides. Dans la sphère, agents et cadres du ministère crient en chœur « Aaah akeyi, enfin… ». Derrière elle, même pas un seul projet financé, ni seul rond mobilisé pour la nation.

Bazaiba laisse derrière elle toute une histoire à la tête de ce ministère. Connue pour ses déclarations spectaculaires et fracassantes, l’ex ministre d’Etat s’était tout de même démarqué de ses compères de par sa manie.

En fin metteuse en scène, Bazaiba peut s’assimiler aux grandes réalisatrices hollywoodiennes. D’aucuns se souvient encore de la disparition présumée de son fils, alors à l’époque du régime de Kabila.

Selon certaines indiscrétions, rien de tel n’était arrivé au fils de la fille terrible de Basoko. Mais, il s’agissait plutôt d’un bon spectacle en direction des représentations diplomatiques, car le fils devait trouver asile ailleurs, alors il fallait un prétexte.

Oups, ça marche ! L’alerte lancée par l’opposante d’antan trouve bien un écho et atteint la cible. Sympathie au nom de l’aide à la personne en danger, des ambassades installées à Kinshasa entrent en jeu. Bingo ! Le fils se trouverait dans l’un des pays occidentaux avec le statut de réfugié politique. Eh bien, la magie a opéré !

Alors, il faut reproduire l’exploit, même quand on est au pouvoir. D’ailleurs c’est le meilleur moment, car avec la « sainte préséance », il est difficile de comparaître devant la justice et d’y être jugée. Surtout lorsqu’au Congo on le sait très bien qu’on ne touche pas aux saints. Il est strictement interdit de l’approcher de peur d’être foudroyé. D’ailleurs Aaron le sacrificateur à la COMIFAC RDC peut bien le témoigner.

L’histoire retiendra que lors de son passage à la tête de ce prestigieux ministère élevé au rang de la vice-primature, et ensuite Ministère d’Etat, deux fois on a piraté sa signature sans qu’elle s’en aperçoive. Heureusement, Polichinelle n’a pas perdu ses lettres de noblesse dans la commedia dell’arte. 

Le sceau sec du ministère utilisé pour vendre les forêts congolaises reste une énigme que même les saints siégeant avec Dieu ne parviennent pas à résoudre. Seuls, les dieux le peuvent. Mais, le jour où la providence a mis à nu le vrai-faux contrat de Mbaza Wood, il fallait alors passer à la vitesse supérieure, dérouler le plan B avec minutie.

Le temps n’a jamais été l’allié des saints et des dieux, car malgré leurs pouvoirs, ils n’ont pas la possibilité de l’arrêter. Il faut alors jouer le tout pour le tout. La sainte réputation de la femme forte frôle le blasphème. Il faut à tout prix de l’expiation. Pour cela, il faut livrer en holocauste les boucs émissaires.

Les plus forts ne disparaîtront pas dans le désert, car les bruits de leurs sabots ont alerté le cirque. Impossible de laisser couler son bouc chéri, car innocent semble-t-il. Il a suffi d’un bruit impétueux dans les réseaux célestes, et tout est redevenu calme, avec la bénédiction de la sainte détective, les innocents peuvent bien reprendre leurs services dans le lieu très saint. Mais à condition de ne chuchoter à l’oreille de qui que ce soit, sur ce qui vient de se passer.

Malheur à celle qui allaite, car elle a le secret du coffre-fort où se trouvent cachés les ustensiles de l’arche de l’alliance. Ainsi, la conseillère forêt se trouvera dans les geôles de l’enfer, et perdra ses faveurs. L’Arche de l’alliance ! C’est bien là que se trouve le sceau sec utilisé sur le vrai-faux contrat de Mbanza Wood, mais dont le mystère reste intact. Ce seau serait peut-être le septième évoqué par l’apôtre Jean dans l’apocalypse. Il ne pourra être révélé qu’à la fin du mandat, mieux encore à la fin de temps, le temps que seule « Mère »connaît bien l’usage.

« Mère », cette expression actinique retentira encore à la COP30, bien qu’en son absence, comme l’on en chuchotait à chaque fois que la toute puissante « dame de fer » parcourait les couloirs de la Green Zone, à Glasgow en Ecosse. Mais, cette fois-ci, les maya n’auront pas la chance de voir trôner la bienheureuse « Mère », qui avait réussi à rendre malades sa délégation, parfois criant sur tout ce qui bouge jetant ainsi l’opprobre sur la matière grise qui parfois n’avait plus d’autres moyen de se défendre que de garder silence.

Silence, il en faut, car « Mère » en a réellement besoin. En disgrâce, elle doit se réconcilier avec soi-même, et avec le futur. Bien qu’imaginaire.

En chœur, les anges et observateurs dans la sphère ministérielle peuvent pousser un ouf de soulagement, et dire : « elle est enfin partie ! » 

Le Padre

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