« Si ce rythme de la montée des eaux continue, il y’aurait un débordement de la rivière Kalamu et de ses affluents en dehors de leur lit ». Comme en 2016, la ville de Boma dans le Congo Centrale risque gros à cause de la montée des eaux du Fleuve Congo prévient les services techniques de la Congolaise des Voies Maritimes (CVM).
Dans son alerte datant du 26 novembre 2019, cette entreprise s’inquiète de la montée anormale des eaux du fleuve remarquée depuis le 05 octobre de cette année. « Cette montée anormale qui est de plus ou moins 7cm/jour a fait que le niveau d’eau à l’échelle d’étiage de Boma soit actuellement de 3,24 m, avec comme conséquence le débordement des eaux du fleuve par rapport à la son lit initial », peut-on lire dans ce communiqué.
La pluie torrentielle qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa la nuit du 25 au 26 laisse derrière elle des dégâts importants et d’énormes pertes en vies humaines. Presque le deux quart de la capitale congolaise est frappé par des inondations. Le bilan provisoire est très lourd, soit environ 40 morts. Une situation qui fait suite aux facteurs surtout liés à la mauvaise urbanisation et le manque d’une vraie politique de prévention.
La route de l’université, la principale artère qui mène vers l’Université de Kinshasa est coupée en deux parties à hauteur de Livulu. L’érosion a sur son passage emporté des maisons et autres lotis.
Si à ce stade le bilan en perte humaine fait état de 40 morts sur la ville, (17 morts enregistré dans la Commune de Mont Ngafula, 15 à Lemba, 2 à Makala et 1 Limete, selon la Radio Top Congo), la situation risque de s’empirer au regard du niveau de débordement des eaux dans plusieurs quartiers de la capitale.
Faiblesse institutionnelle
Inondations au quartier Funa à Limete.
La ville de Kinshasa est l’une de plus anarchiques que connaît la République démocratique du Congo. Cette mégalopole de plus de 15 millions d’âmes ne dispose presque pas d’un plan d’aménagement bien structuré. A Kinshasa, tout le monde construit où il veut et comme il veut, cela sous le regard impuissant des autorités. Continuer la lecture de Kinshasa : La colère de la pluie fait un bilan provisoire de 40 morts→
Les inondations meurtrières qui sévissent à Kinshasa depuis la reprise de la saison de pluie n’ont pas manqué d’attirer l’attention des observateurs. Pour mieux comprendre ce phénomène qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes dans la capitale congolaise, Francis Huseni a essayé d’expliquer ces causes, qui pour lui sont à la fois naturelles et anthropiques. Naturelles du fait que la ville de Kinshasa présente un relief essentiellement composé des colline et pleine. Et, anthropiques à cause des constructions anarchiques qui pullulent dans la ville.
Francis Huseni, Président de l’OGEC, lors du tournage de l’émission Invité du Weekend à Kinshasa.
« Quand on observe le relief de la ville de Kinshasa, elle se présente sous forme d’un vase. Dans la périphérie ce sont des communes montagneuse : Kinsenso, Lemba, Ngaliema, mont Ngafula et autres. Et de l’autre coté ce sont des communes (basses) : Bandalungwa, Gombe, Lingwala, Limete Etc. Quand il plait, toutes les eaux de pluie ont tendance à charrier les déchets et le sable vers le fleuve. Au fil du temps, il s’est créé un phénomène de réduction de lits de cours d’eau. Comme le niveau monte, et que les cours d’eau n’ont plus la capacité de gérer les eaux, il se pose ainsi le problème de drainage, et débordement qui provoquent ces inondations », a-t-il révélé.
« Les menaces liées au changement climatique font peser un risque « extrême » aux deux tiers des villes africaines, en raison de la hausse de la population et d’infrastructures médiocres», a révélé un rapport émanant du cabinet de conseil Verisk Maplecroft. Ce même rapport met en garde sur la vulnérabilité économique au changement climatique, qui concerne tout particulièrement les grandes villes africaines.
Une vue de la ville de Kinshasa, prise depuis Brazzaville (Photo, Alfred Ntumba/Environews)
Selon ce rapport, la part du PIB en Afrique concernée par ce « risque extrême » pourrait passer de 895 milliards de dollars aujourd’hui à plus de 1397 milliards de dollars en 2023.
Le comité d’organisation central pour la prévention et le contrôle des catastrophes naturelles a annoncé ce mercredi 27 juin, des inondations et des glissements de terrain dans plusieurs provinces montagneuses du nord du Vietnam, faisant état de 19 morts, 11 disparus et 12 blessés.
Parmi les décès, 14 ont été recensés dans les éboulements, l’effondrement des maisons et des inondations dans la province de Lai Chau, ainsi que 5 autres dans l’effondrement d’habitations dans la province d’Ha Giang. Quant aux 11 personnes encore portées disparues, elles ont toutes été emportées par les eaux dans la province de Lai Chau.
Provoquées par des fortes pluies le week-end dernier, les inondations et glissements de terrain ont encore en date du mercredi matin, détruit 124 habitations et endommagé 2.097 autres. Elles ont également détruit 1.203 hectares des rizières et d’autres plantations.
Selon les autorités, le coût des pertes de biens causé par cette catastrophe dans les sept provinces du nord du Vietnam s’élève à 443,8 milliards de dongs soit 19,6 millions de dollars.
Le dernier bilan évoqué par le ministre ivoirien de l’intérieur, Sidiki Diakité, a révélé ce mardi que des inondations à Abidjan, ont fait 18 morts, et des dégâts considérables dans plusieurs quartiers.
Un quartier d’Abidjan sous les eaux
Presque toutes les communes de cette ville ont été victimes des inondations, l’eau est montée jusqu’à 2,5 mètres de hauteur. Cependant la RIVIERA PALMERAIE (l’un des quartiers de la commune chic de Cocody) a été le plus touché par ces inondations mortelles.
Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) s’est battu malgré ses moyens limités, à sécuriser plusieurs personnes et installer un poste médical d’urgence et des premiers secours dans la commune de Cocody. « Cent-quinze personnes ont été secourues par les sapeurs pompiers militaires et la marine nationale », a précisé le ministre de l’intérieur. Continuer la lecture de Catastrophes naturelles : Au moins 18 morts dans des inondations à Abidjan→
10 morts et plus de 110 personnes mise en sécurité, tel est le bilan provisoire de la montée phénoménale des eaux à laquelle fait face la Côte d’Ivoire, depuis la nuit du lundi à mardi, a annoncé dans un communiqué, le groupement de sapeurs-pompiers militaires GPSM de Côte d’Ivoire.
c’est ce mardi que le GPSM a dressé dans son point de situation un bilan provisoire faisant état de 10 décès et de 110 personnes mises en sécurité. Une situation consécutive à la montée des eaux après des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Abidjan dans la nuit du lundi à mardi. La riviera palmeraie, riviera Allabra, riviera Sideci, et attecoubé Mossikro sont les zones qui ont fait les frais de ces averses.
Pendant que les opérations de sauvetage se poursuivent, le GPSM a installé un poste médical au niveau de l’enceinte CAP NORD pour une prise en charge des rescapés, et deux ambulances de réanimation ont été disponibilisées pour les éventuels survivants.
Pour sa part, l’Office National de la Protection Civile a dans un communiqué rapporté que les averses qui inondent Abidjan, continueront de s’abattre de façon intermittente sur le District d’Abidjan et Littoral selon la direction de la météorologie qui parle de risque d’inondation élevé. Une situation qui met Abidjan en alerte rouge.
La pluie qui s’est abattue sur la ville de Bukavu le soir du mercredi 07 février 2018, a provoqué des inondations spectaculaires causant ainsides dégâts matériels importants sur dans plusieurs quartiers du chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Des témoignages concordants font état d’une centaine de maisons et églises inondées, et des champs totalement dévastés dans la périphérie de Bukavu.
Les inondations à Bukavu après les pluies diluviennes du mercredi 07 février 2018. (Photo, Janvier Barahiga).
Même le stade de la Concorde de Kadutu n’a pas échappé à la colère de la pluie. Les inondation dans ce stade ont rendu impraticable, l’aire de jeu. Cette situation a été à la base du report du match qui devrait opposer l’équipe local O. C. Muungano et les Dauphins noirs.
Selon plusieurs observateurs, l’urbanisation dans cette métropole, serait l’une des causes de ces inondations. Sous le regard impuissant des autorités, un enseignement s’inquiète de la prolifération de lotissements dans les terrains maraicageux.
« Je ne sais pas s’il faut arrêter d’enseigner dans les écoles, car le cours de technologie en première année secondaire renseigne que la maison doit être construite dans un endroit appropriée et non dans les maraicages », a déclaré Roger Matabaro, président du Syndicat des enseignants des écoles officiels, qui rejete la faute aux autorités municipales et urbaines qui affectent ces milieux autre fois interdits à l’habitation.
Dans le quartier Nyalukemba, plusieurs familles ont passé nuit à la belle étoile, et certaines églises se sont vues privées de leurs fidèles à cause de ces inondations. Une situation qui poussent les habitants à vivre avec.
« Les habitants doivent prendre des mesures préventives pour vivre avec la rivière Luziba qui inonde leur milieu, car c’est eux-même [les habitants] qui ont réduit d’environ 6 mètres, le lit de cette rivière. En plus, les autorités construisent des routes et canalisent d’avantage les eaux vers cette rivière. Il faut choisir soit quitter le lieu où canaliser les eaux ailleurs », s’insurge le chef du quartier Nyalukemba, Déo Kurasa Bahati.
Devant des faits capricieux de la nature, les victimes de ces inondations se sentent abandonnés à leur triste sort. Ils fustigent le silence des autorités face à la répétition du désastre.
La situation préoccupante que connait la ville de Kinshasa après les inondations mortelles qui ont secoué la capitale n’ont pas laissé indifférent les partenaires de la RDC. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), a remis ce lundi 15 janvier, au ministère de la Santé publique, un kit de 11 tonnes des médicaments et autres matériels sanitaires pour appuyer la campagne de riposte lancée par le gouvernement.
« Ce geste traduit notre contribution dans la lutte contre l’épidémie de choléra dans cette grande ville de près de 12 millions d’habitants. Le risque de propagation est très élevé suite au déficit lié à l’accès à l’eau, et les inondations », a informé la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Moeti. Continuer la lecture de Santé : Choléra à Kinshasa, l’OMS vole au secours du gouvernement→
Des avenues coupées en deux, des maisons emportées, des personnes disparues et d’autres grièvement blessées, tel est le bilan de la pluie torrentielle qui s’est abattue à Kinshasa dans la nuit de mercredi à jeudi 16 novembre dernier. La route Cecomaf dans la commune de N’djili, à l’Est de Kinshasa a été coupée en deux de suite de l’erosion provoquée par cette pluie.
Une scène d’après la pluie à N’djili / Photo, Jennifer Labarre.
En effet, c’est entre le quartier 9 et 13 que cet évenement s’est produit. Depuis 3 heures du matin, les eaux venant de la rivière ndjili ont debordées et entrainées sur leur passage, des maisons, des véhicules et autres viens de valeurs. Si le pour l’heure le bilan exhostif n’est pas encore connu, néanmoins près de 12 familles repertoiées ont perdues leurs biens et près de 5 blessés graves ont été identifiés . « Il y a une famille qui vient de loger à peine il y’a un mois dans ce quartier. Ils ont neuf enfants qui seraient portés disparus. La maman et le papa sont grièvement blessé, et nous les avons amenés à l’Hopital général de N’djili, au quartier 7. Nous en appelons àune assistance rapide des autorités, par ce que, nous sommes en danger sanitaire et alimentaire », a fait savoir une victime.
Selon le bourgmestre de la commune de N’djili, Senghor Biya, aucune perte en vie humaine n’a été enregistré. « Nous avons appris la nouvelle très tôt le matin. Nous en avons informé les autorités. Nous esperons leur soutien pour décanter au plus vite cette situation qui pourraient endommager non seulement l’alimentation de la population de cette contrée mais aussi de toute la capitale et qui pourraient entrainer une quelconque épidémie » a t-il déclaré .
Pour les habitants de ces quartiers , la route endommagé ne présentait aucune trace de se défection avant cette pluie. Quelques heures après la pluie, le premier ministre, Bruno Tshibala était descendu sur terrain pour se rendre compte de la situation, et a promis à la population une assistance d’ici peu du gouvernement congolais.
Rappelons que, les effets néfastes des changements climatiques continuent de se faire ressentir rudement à Kinshasa . Les inondations et la hausse de température enregistrées ces 5 dernières années de sont de signes probants.
Jennifer LABARRE
Premier Site d'information environnementale en Afrique centrale