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Le gouvernement lance une opération d’urgence contre l’érosion à Ngaliema

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Ce mercredi 7 mai, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemin Shabani, a officiellement lancé les travaux de lutte contre l’érosion dans le quartier Punda, commune de Ngaliema, à Kinshasa. L’opération cible particulièrement l’axe Lalu et s’inscrit dans le cadre de la gestion des récentes catastrophes naturelles ayant frappé la capitale de la République démocratique du Congo.

« L’ampleur des dégâts causés par cette érosion, qui s’étend sur près de 3 kilomètres, est alarmante. Elle menace gravement les habitations et des infrastructures cruciales, notamment la Route nationale n°1, axe vital reliant Kinshasa à la province du Kongo-Central. Il est impératif d’agir rapidement, en pleine saison des pluies, » a souligné Jacquemin Shabani.

Mesures d’urgence et coordination locale

Le ravin qui s’est formé dans le quartier Binza Delvaux entrave considérablement les déplacements des habitants. L’érosion massive sur l’avenue Lalu plonge le quotidien de centaines de familles dans un véritable cauchemar, avec des maisons englouties et des infrastructures réduites à néant. Face à cette situation, le Vice-Premier Ministre a ordonné au gouverneur de Kinshasa, au bourgmestre de Ngaliema et au chef du quartier de convoquer sans délai des réunions élargies des comités locaux de sécurité.

« L’objectif est de relayer rapidement les consignes de sécurité du gouvernement auprès de la population exposée. Ces travaux d’urgence visent à freiner l’aggravation de l’érosion en attendant la fin de la saison des pluies. Des interventions de plus grande envergure, avec le soutien de l’Office des Voiries et drainage (OVD) et d’autres structures techniques gouvernementales, seront entreprises par la suite, » précise un communiqué du ministère de l’Intérieur.

Conséquences sociales et environnementales

Cette catastrophe écologique engendre des conséquences socio-économiques majeures. Les habitants, contraints d’emprunter des passages de fortune, mettent leur vie en danger à chaque déplacement. La rupture des canalisations d’eau potable expose la population à des risques sanitaires, tandis que les coupures d’électricité renforcent l’insécurité.

Les riverains attribuent ce glissement de terrain à l’absence de systèmes de drainage adéquats, aux constructions anarchiques et aux pluies diluviennes. Le Vice-Premier Ministre a assuré que le gouvernement congolais est déterminé à protéger les populations vulnérables et à sécuriser les infrastructures essentielles face à cette crise environnementale, dont l’intensité risque de croître avec les aléas climatiques.

Albert MUANDA

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