
Les acteurs de la société civile environnementale impliqués dans le Projet d’appui aux Droits et Moyens de Subsistance des communautés Autochtones et Locales pour le développement, le Climat et la Conservation en RDC se sont réunis à Kinshasa, ce jeudi 23 octobre, pour échanger et analyser les avancées et les défis de la phase d’expérimentation de ce projet. L’objectif était de documenter et de capitaliser les résultats obtenus dans les provinces du Kwilu, Kongo Central, Équateur, Tshopo et Sud-Ubangi.
Durant ces deux jours, les échanges ont favorisé l’émergence d’une vision commune et ont renforcé l’engagement des participants. Ils ont également permis de capitaliser les leçons apprises et partagées par les différents partenaires de mise en œuvre du projet.
« Je suis très content que la CONAREF (Commission nationale de la reforme foncière) commence déjà un projet avec les autres partenaires. On ne peut pas imaginer le foncier dans la paix et le développement sans les périurbains. Les terres ne sont pas seulement ici, à Kinshasa, ou à Lubumbashi, ou à Bukavu, ou encore à Matadi. Les terres sont partout. Et ces terres-là, nous devons les sécuriser en termes du système qui nous permet d’avoir de bonnes informations. Et c’est ça ce qu’ils vont faire comme travail », a déclaré Gérard Mugangu, secrétaire général aux Affaires foncières.
Les organisateurs ont recueilli les leçons tirées de cette première année d’exécution et ont identifié les perspectives pour l’année 2026. Les retours d’expériences ont notamment mis en évidence l’existence de goulots d’étranglement qui pourraient entraver l’atteinte des résultats escomptés du projet. Les acteurs ont recommandé la réduction de la multiplication des litiges fonciers et de la fraude, considérées comme des garanties de paix, de cohésion sociale et de développement durable.
« Nous sommes aujourd’hui dans un contexte de demandes croissantes de terres, de ressources naturelles et d’énergie. Cela expose les communautés ainsi que leurs cultures et territoires à un risque croissant de dépossession et de violation de leurs droits humains. Nous sommes ravis de soutenir la mise en œuvre de ces projets avec nos partenaires, les communautés et toutes les autres parties prenantes impliquées », a souligné Patrick Kipalu, directeur Afrique de RRI.
Les parties prenantes ont convenu de poursuivre les efforts pour la mise en place des chartes foncières locales, des attestations d’occupation coutumière collective et individuelle, la numérisation des cadastres fonciers communautaires et des registres fonciers communautaires. Ces documents seront associés aux Plans Simples d’Affectation des Terres (PSAT), ou plans d’occupation des sols, dans les cinq provinces sélectionnées pour la phase d’exécution sur le terrain.
Ce projet est financé par l’Ambassade de Suède en RDC à travers l’Initiative pour les Droits et les Ressources (RRI) et mis en œuvre par des structures mandatées telles que CRI, CTIDD, CFLEDD, ANAPAC et DGPA en collaboration avec la CONAREF.
Il vise notamment à renforcer la capacité des autorités administratives et locales des cinq provinces à mieux comprendre les outils de la réforme foncière, et à contribuer à la mise en œuvre du Système d’informations foncières (SIF) pour la démarcation et l’enregistrement des terres communautaires. D’autre part, il aidera les Populations Autochtones et les Communautés Locales (PAPs et CALs) ciblées à comprendre leurs droits, à cartographier et surveiller leurs terres et forêts, et à mobiliser les parties prenantes pour faire progresser collectivement les droits fonciers.
Serge NGALAMULUME










