À l’occasion de la CoP30 à Belém, l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) a mis en lumière l’engagement de la République démocratique du Congo (RDC) en faveur de la transition écologique. L’établissement public a présenté deux instruments stratégiques : le Répertoire des métiers verts et le Plan national de développement d’emplois verts pour les jeunes d’ici 2030. Cet événement parallèle, organisé au sein du pavillon de la RDC, a démontré le rôle central des métiers verts dans la lutte contre le changement climatique et la promotion d’une économie circulaire à faible émission de carbone.
S’adressant à Environews RDC à l’issue du panel, le Directeur Général de l’INPP, Godefroy Stanislas Tshimanga wa Muntuabo, a détaillé les initiatives futures de l’Institut dans ce domaine.
« La contribution de l’INPP à ce défi est la réduction de 21 % des émissions de gaz à effet de serre. Ceci passe par la promotion des métiers verts dont nous avons déjà entamé l’inventaire. Nos experts ont identifié 84 métiers liés tant à la conservation qu’à l’exploitation forestière, et nous prévoyons d’en répertorier d’autres pour former une main-d’œuvre qualifiée et enrichir nos programmes de formation, alignant ainsi la RDC sur l’économie verte attendue par la communauté internationale, » a précisé M. Tshimanga wa Muntuabo.
L’INPP est un acteur direct de la création d’emplois, formant de jeunes et des professionnels pour répondre aux exigences du marché, notamment dans les secteurs émergents des métiers verts. L’institution soutient également indirectement l’emploi en renforçant les compétences des entreprises et de la population active, tout en menant des actions pour le développement local et la transition écologique.
Afin de qualifier la main-d’œuvre congolaise, l’INPP propose des formations axées sur les compétences techniques et scientifiques. Ces programmes se présentent sous forme de stages, sanctionnés par des certificats et suivis d’un accompagnement post-formation, garantissant l’adéquation aux besoins du marché de l’emploi. La publication et la validation du Plan National des Emplois Verts ouvrent de nouvelles perspectives pour ces filières.
« Notre priorité actuelle est la formation des formateurs. Nous accélérons, grâce à nos diverses coopérations et partenariats, la conception de modules et la formation d’enseignants spécialisés dans ces nouveaux métiers, » a souligné le DG de l’INPP.
Les métiers verts sont essentiels pour intégrer la dimension environnementale dans des secteurs clés tels que le bâtiment, l’agriculture et l’industrie. L’INPP contribue ainsi à l’inclusion sociale en offrant des opportunités d’emploi et de formation, y compris aux jeunes et aux personnes peu qualifiées, par le biais d’activités à fort impact social local, comme l’agriculture durable ou la gestion des ressources naturelles.
Ils sont indissociables de la lutte contre le réchauffement climatique, favorisant la transition écologique, la préservation de l’environnement et une économie durable. Leur rôle est également crucial pour le développement économique et social, car ils sont source de nouvelles opportunités et peuvent contribuer à réduire les inégalités, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’assainissement, de l’agriculture durable et de l’efficacité énergétique.
Sarah MANGAZA
