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Le cancer, un réel problème de santé publique en RDC

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Souffrir du cancer est un véritable problème de santé publique en République démocratique du Congo. Plusieurs personnes atteintes en décèdent. D’une part, faute d’une meilleure prise en charge médicale mais aussi en raison du coup très élevé dudit traitement et d’autre part, faute d’une bonne information. C’est le cas d’une femme mariée, mère d’un enfant. Elle en est décédée dans la nuit du 19 au 20 novembre 2022, à Kinshasa.    

Selon ses proches, la défunte était internée dans l’une des grandes institutions médicales de la capitale en particulier et du pays en général. La quarantaine révolue, la défunte a longtemps souffert d’un cancer du sein, sans se rendre dans un centre de santé pour être diagnostiquée. « Elle avait remarqué que sa poitrine prenait du volume. Alors, elle et son mari avaient contacté un médecin traditionnel recommandé par des proches », s’est indignée une amie de la famille.

Pourtant, des campagnes de sensibilisation menées sur le cancer du sein, spécialement au mois d’octobre, renseignent que chaque femme devrait faire un exercice d’auto palpation et se rendre immédiatement à l’hôpital dès l’apparition des signes inhabituels au niveau des seins. « Une fois arrivée à l’hôpital, les Médecins l’ont diagnostiqué cancéreuse en phase terminale. Pourtant il n’y avait aucun oncologue dans cette structure sanitaire. Du coup, une ablation avait été faite sur le sein affecté, afin d’éviter la propagation de la maladie. » Confie l’époux de la défunte.                           

Passée plus ou moins sept mois au sein de cet hôpital, cette dame a pu rencontrer un spécialiste après 3 mois d’hospitalisation, à cause de l’absence de ce dernier. Il poursuivait sa spécialisation à l’étranger. « Elle n’a reçu aucun traitement. On ne lui donnait que des analgésiques en cas de douleur. En plus, le traitement coûte très cher. C’est pareil pour la médecine traditionnelle. Il faut plus de 1000 dollars par séance de traitement. » a expliqué le veuf.          

Pourtant, la maladie n’attend pas. Un patient se doit d’être pris en charge immédiatement afin d’éviter le pire mais, la malade a traîné les pieds à la maison et les Médecins ont tâtonné sur le cas à traiter. « Il y a peu, j’ai perdu ma sœur dans le même hôpital à cause de leur méthode. Des médecins contactés à l’étranger ont insisté sur le fait qu’on ne peut faire une ablation sans entamer le traitement sans tarder. Alors, quand j’ai été mise au courant de la maladie de cette amie, j’avais contacté son mari pour lui demander de quitter ces lieux mais il ne m’a pas écouté. » S’est indignée une proche de la famille.          

D’après plusieurs recherches sur le cancer du sein, les médecins sont unanimes sur le fait que les femmes doivent se faire sucer les seins régulièrement. Une chose pourtant facile pour une femme mariée de son état.            

Cette année, le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi s’est montré très rassurant au sujet de la Couverture Santé Universelle (CSU). Ce programme prévoit-il de travailler avec des spécialistes de tous les domaines de la Santé ? Si tel est le cas, seront-ils sélectionnés en RDC pour être envoyés en spécialisation ailleurs, seront-ils formés en RDC ou seront-ils pris à l’extérieur du pays ? autant de questions qui restent en suspens… Tous nos efforts pour joindre le chargé des questions de la CSU en RDC ont été vains. Pendant ce temps, le cancer du sein continue à faire des victimes au pays.          

Sarah MANGAZA   

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