
African Parks (AP) a annoncé ce mardi 24 juin 2025 la nomination d’un comité indépendant. Ce comité aura pour mission de superviser le mécanisme de réclamation et de recours (GRM) de l’organisation et d’enquêter sur toutes les allégations de faute grave affectant les communautés locales et les autres parties prenantes vivant dans et autour des zones protégées gérées par African Parks. Cette initiative vise à apporter une solution crédible et impartiale aux griefs.
Les conflits sociaux, souvent enracinés dans des divergences d’opinions, de valeurs ou d’intérêts économiques, peuvent être exacerbés par des facteurs externes. Ce comité indépendant supervisera le mécanisme de gestion des plaintes (GRM) existant d’African Parks, garantissant un contrôle indépendant de son fonctionnement. Ses membres rendront compte au conseil d’administration d’African Parks et joueront un rôle consultatif crucial sur les questions relatives aux droits humains.
Peter Fearnhead, PDG d’African Parks, a exprimé sa gratitude : « Nous sommes profondément reconnaissants envers ces experts juridiques qui consacrent leur temps à titre bénévole pour promouvoir les droits de l’homme dans le domaine de la conservation. Leur expérience et leur expertise profiteront grandement aux communautés dans lesquelles African Parks opère, garantissant que l’organisation respecte les normes internationales en matière de droits de l’homme. Nous considérons le lancement du Panel indépendant comme une initiative clé parmi une série d’améliorations critiques mises en œuvre dans l’ensemble de notre organisation. »
Le Groupe indépendant du GRM est composé de six éminents experts africains du droit et des droits humains : le juge Isaac Lenaola (Cour suprême du Kenya), Ivete Mafundza Espada (avocate du Mozambique), le juge Zione Ntaba (Haute Cour du Malawi), Brigadier Siachitema (avocat de Zambie), Isidore Clément Capo-Chichi (avocat du Bénin), et Justice Violet Mavisi (juge du Kenya). Leurs travaux seront appuyés par un conseiller externe en matière de droits de l’homme et de justice pénale, ainsi que d’autres experts chargés de mener des enquêtes et de fournir un soutien aux victimes.
Un communiqué d’African Parks souligne : « African Parks a considérablement amélioré ses processus de protection dans l’ensemble de l’organisation. Ces améliorations continues favoriseront la collaboration avec les communautés locales et garantiront le respect et la protection des droits humains pour toutes les parties prenantes. African Parks continuera d’améliorer son approche de la conservation, en veillant à ce qu’elle soit fondée sur les droits et durable dans toutes ses dimensions. »
Pour rappel, African Parks est une organisation de conservation à but non lucratif qui assure la gestion à long terme de 23 aires protégées dans 13 pays, couvrant plus de 20 millions d’hectares en Angola, au Bénin, en République centrafricaine, au Tchad, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Malawi, au Mozambique, en République du Congo, au Soudan du Sud, au Rwanda, en Zambie et au Zimbabwe. Ces actions sont menées en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales. En République Démocratique du Congo, African Parks gère le Parc National de la Garamba, l’un des plus anciens d’Afrique situé au nord-est du pays, depuis 2005 en partenariat avec l’Institut Congolais de la Nature (ICCN).
Sarah MANGAZA