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Le choléra fait 24 morts et 355 cas suspects à Kinshasa, selon MSF

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Médecins Sans Frontières (MSF) en République Démocratique du Congo a récemment publié un bilan alarmant concernant l’épidémie de choléra à Kinshasa. Le rapport, rendu public ce lundi 14 juillet, fait état d’au moins 355 cas suspects et de plus de 314 cas confirmés par tests de diagnostic rapide (TDR). Le camp MSF de Pakadjuma, l’un des quartiers les plus touchés de la capitale, a enregistré entre 20 et 24 décès.

« Nous recevons en moyenne 10 admissions par jour, avec 22 cas actuellement hospitalisés. Nous prenons en charge des patients de tous âges. Depuis le début de l’année 2025, cette zone est déclarée endémique au choléra, une situation exacerbée par les inondations du mois d’avril », a expliqué le Dr Mireille Babanzanga, responsable des activités médicales de MSF à l’Unité de Traitement du Choléra (UTC) de Pakadjuma.

La RDC est confrontée à une recrudescence inquiétante de l’épidémie, avec plus de 1 600 cas suspects et un taux de létalité en hausse, d’après le dernier rapport du Ministère de la Santé. La zone de santé de Kokolo est la plus touchée, concentrant 46,6 % des cas à Kinshasa.

Le rapport ministériel indique que « la tranche d’âge la plus affectée est celle des 15-49 ans, représentant 427 cas. Depuis la 16e semaine épidémiologique, une résurgence est observée à Kinshasa, avec un taux de létalité de 9,2 % ».

Pour contrer cette épidémie, MSF apporte son soutien aux institutions locales en ayant mis en place une Unité de Traitement du Choléra (UTC) dans la zone de santé de Kokolo, opérationnelle depuis le 19 juin.

« Ce centre, initialement dédié aux Mpox, a été réaménagé pour le choléra. L’objectif est de présenter les efforts déployés par MSF dans la prise en charge des patients, la promotion de la santé et le domaine de l’hygiène et de l’assainissement (WASH). Nous avons constaté ici que les causes de cette résurgence sont multiples, notamment les inondations d’avril et l’accès difficile à l’eau potable », a précisé le Dr Devos Kabemba, médecin chef de la zone de Limete.

Les équipes de MSF sont également actives dans d’autres provinces, telles que le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Depuis le début de l’épidémie, plus de 10 000 patients ont été soignés. Le défi majeur reste de briser la chaîne de transmission, avec l’intention d’implanter des points de réhydratation orale dans plusieurs sites de soins.

Albert MUANDA

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