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Le Conseil économique et social exhorte le Gouvernement à des actions concrètes pour la COP 30

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Le président du Conseil économique et social (CES), Jean-Pierre Kiwakana, a lancé un appel pressant au gouvernement congolais, par l’intermédiaire de son ministère de l’Environnement et de la Nouvelle Économie du Climat. Il a exhorté le gouvernement à revendiquer des programmes spécifiques lors des négociations de la trentième Conférence des Parties sur le climat (COP 30), qui se tiendra à Belém, au Brésil.

Lors de l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2025 du CES, ce mercredi 1er octobre à Kinshasa, M. Kiwakana a souligné l’urgence d’agir : « L’heure n’est plus aux discours, mais aux décisions courageuses, dignes d’un pays reconnu comme le premier poumon mondial. L’histoire nous jugera sévèrement si nous ne faisons pas aujourd’hui ce qui doit être fait. » Il a insisté sur la nécessité pour la délégation congolaise de soutenir la Feuille de route de Belém afin de transformer les promesses en actions concrètes.

Le président du CES a rappelé que la République Démocratique du Congo n’est pas seulement une victime du changement climatique, mais aussi une partie intégrante de la solution. « C’est le pays solution sur les enjeux climatiques. Il y a la nécessité de revendiquer une justice climatique, un financement équitable et un partenariat sincère, positionnant ainsi la RDC aux côtés du Brésil et de l’Indonésie », a-t-il déclaré.

Le bureau du CES a également mis en lumière la vulnérabilité de la RDC face aux inondations, érosions et sécheresses. Il a souligné que le pays doit valoriser ses vastes forêts comme un atout crucial dans la lutte contre le changement climatique, espérant des engagements concrets de la communauté internationale en termes de financements et de transfert de technologies.

M. Kiwakana a ajouté : « Le rapport des humains à la nature est en constante évolution. Nous assistons à des changements écologiques majeurs qui nous affectent tous. Nous devons développer de nouveaux concepts et trouver des solutions pour aller vers un monde plus respectueux de l’environnement. Nous devons évaluer collectivement les progrès réalisés depuis l’Accord de Paris en matière de réduction des émissions et d’adaptation au changement climatique, en veillant sur nos engagements et ceux des autres ».

 Il a réitéré que la COP au Brésil ne doit pas se limiter à des promesses vaines, mais doit marquer un véritable point de départ vers un avenir durable et résilient. La session d’octobre du conseil se termine moins de deux mois avant l’ouverture de la COP 30, prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém. De nombreux acteurs nationaux continuent de plaider pour une coopération internationale soutenue en faveur de la protection des forêts et de l’adaptation au changement climatique.

Le CES appelle à un pacte de solidarité climatique afin d’éviter que les pays du Sud ne soient abandonnés face aux catastrophes, exhortant les pays du Nord à honorer leurs responsabilités.

La COP 30 est perçue comme une plateforme de mise en réseau mondiale pour les stratégies de résilience, d’adaptation et de biodiversité. Cette conférence représente une opportunité majeure pour les pays dotés d’importants couverts forestiers de revendiquer un transfert de technologie, un renforcement des capacités, et de garantir l’inclusion des populations vulnérables dans les décisions.

Albert MUANDA

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