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Lula da Silva annonce une sensible réduction de la déforestation en Amazonie entre 2022 et 2025

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Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a présenté un bilan environnemental marqué par une réduction de la déforestation en Amazonie, qui avait atteint des niveaux historiques sous la présidence de l’ex-Chef de l’État brésilien, Jair Bolsonaro (2019-2022). Il a vanté que les mesures prises par son régime ont conduit à réduire de moitié la déforestation amazonienne, qui culminait à plus de 10 000 km² en 2022, atteignant 4 200 km² de 2023 à 2025.

« Sur la scène internationale, le Brésil propose une initiative ambitieuse : celle de Faciliter le financement des forêts tropicales (TFFF), conçue comme un fonds de plus de 100 milliards de dollars combinant capitaux publics et privés. Le Brésil affirme ainsi sa volonté de jouer un rôle central dans les négociations climatiques mondiales, malgré les contradictions qui persistent dans la politique mondiale sur les questions climatiques où plusieurs États se retirent de la table », a déclaré le président du Brésil.

Ces révélations ont été faites en marge de la PréCOP 30 tenue cette année dans la ville de São Paulo. Cette PréCOP a été marquée par des discours inspirants et des tables rondes dynamiques, où les participants, composés de délégués, de scientifiques, d’ONG et de représentants gouvernementaux du monde entier, ont mis en avant l’urgence d’entamer des discussions sur les défis climatiques pressants et des solutions innovantes.

Le Brésil mise sur des symboles forts de changement

Le gouvernement brésilien a rapidement mis en œuvre des symboles forts, dont la réactivation du Fonds Amazonie, un mécanisme de financement international suspendu sous le précédent mandat, et la création d’un ministère des Peuples autochtones, avec la nomination de Marina Silva, figure historique de la protection environnementale, à la tête du ministère de l’Environnement.

« La PréCOP 30 à São Paulo a été un moment clé pour galvaniser les efforts mondiaux en matière de lutte contre le changement climatique. Les attentes sont désormais élevées pour la COP 30, où les nations devront se rassembler pour concrétiser des engagements ambitieux et établir un plan d’action efficace pour un avenir durable. Les résultats de cette PréCOP serviront de base pour les négociations à venir lors de la COP 30 », a renseigné la ministre brésilienne de l’Environnement.

Une initiative ambitieuse pour les forêts tropicales

Cette année, l’un des moments forts de la PréCOP 30 a été la présentation de nouveaux engagements financiers pour la transition énergétique, ainsi que des initiatives locales visant à promouvoir la durabilité et les rôles des États membres contenant de forêts tropicales. Les participants ont également échangé des bonnes pratiques et des stratégies pour renforcer la résilience des communautés face aux défis climatiques.

A en croire les experts du GIEC, ce bilan positif est tempéré par plusieurs défis persistants. Ils ont pointé du doigt le lobby de l’agronégoce, soutien de l’ancien président Bolsonaro, qui continue d’exercer une influence majeure au Parlement où il conteste systématiquement la politique environnementale du gouvernement.

« La situation reste fragile, comme en témoigne la vague d’incendies historiques qui a frappé le pays l’an dernier, favorisée par une sécheresse attribuée au changement climatique. Ces gigantesques feux de forêt, souvent liés aux pratiques agricoles, ont rappelé la vulnérabilité des écosystèmes brésiliens », ont déclaré ces experts.

Vers COP30 : espoirs et objectifs

À l’approche de la 30e conférence des Nations unies sur le climat, prévue du 10 au 21 novembre à Belém (Brésil), les leaders mondiaux ont exprimé leur espoir que cet événement préliminaire favorise un dialogue constructif et des actions concrètes qui permettront d’atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris.

La ministre brésilienne de l’Environnement, Marina Silva, a ouvert la session de la PréCOP 30 en soulignant que « le temps est compté et que des mesures immédiates sont nécessaires pour protéger notre planète ».

Signalons que les discussions de la precop ont abordé des thèmes cruciaux tels que la décarbonisation des économies, la protection des écosystèmes et le financement de projets durables. L’importance de la solidarité internationale a également été soulignée, avec des appels à un soutien accru pour les pays en développement, souvent les plus touchés par les impacts climatiques.

Albert MUANDA

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