
Dans un communiqué du 16 octobre 2025, signé par la direction générale, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), a tenu à préciser les contours de sa collaboration en cours avec l’Union européenne sur la conservation ex situ. Cela fait suite à des allégations qu’il estime non fondées publiées sur plusieurs plateformes internet au cours des derniers jours.
Selon l’esprit de ce communiqué, ces allégations non autrement identifiées sont relatives aux mouvements des animaux, de la RDC vers d’autres pays. « En accord avec les standards de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature sur la prise en charge et la translocation des espèces rares, l’ICCN considère par ailleurs que les transferts d’animaux sur de longue distance causent un stress extrême pour la faune sauvage et ne sont pas indiqués pour d’éventuelles stratégies visant la réintroduction ultérieure vers les habitats naturels », précise le communiqué.
Si envisageable et fondée sur des analyses scientifiques indépendantes, exhaustives et transparentes, une telle réintroduction devrait de toute façon prioriser les spécimens en bonne santé et réhabilités à partir de sanctuaires ou d’infrastructures de captivité établis dans les états de l’aire de répartition.
« L’ICCN tient à informer les acteurs du monde de la conservation et l’ensemble des parties prenantes que les partenariats techniques qu’il met en place avec les partenaires internationaux sont systématiquement fondés sur les considérations ci-dessus », précise le communiqué.
Avec l’appui de l’Union européenne, l’ICCN mène actuellement une étude portant précisément sur les impératifs incontournables de la conservation ex-situ des espèces protégées et sur leurs implications pour les stratégies d’action de l’ICCN.
« Les objectifs et les premiers résultats de cette étude sont disponibles et publiquement accessibles auprès de l’ICCN. Cette étude permettra en outre à l’ICCN de conduire une évaluation rétrospective des initiatives passées, ainsi que de cadrer l’opportunité et les conditions de faisabilité pour l’établissement ou la réhabilitation éventuelle de toute infrastructure de conservation ex-situ dans le pays », révèle ce communiqué.
Ce communiqué précise par ailleurs que l’ICCN est pleinement impliquée dans l’ensemble des efforts mis en œuvre pour relever les défis de la conservation de la méga biodiversité. Forte de son mandat, qui est d’assurer la conservation de la nature dans les aires protégées et d’assurer la protection de la faune et de la flore du pays, l’ICCN accorde une importance capitale à la protection effective et transparente des espèces emblématiques de la grande faune africaine qui font la fierté et la grandeur du patrimoine écologique unique au monde de la République Démocratique du Congo.
Alfredo Prince NTUMBA