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Mise en terre des plantules pour restaurer 10 hectares de terres à Lemba Imbu (Kinshasa)

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Le Ministère de l’Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du Climat, par le biais de sa direction de l’Horticulture et du Reboisement, a officiellement lancé un projet de restauration de terres. Cet événement a eu lieu ce mardi 09 décembre 2025, dans le cadre de la Journée Nationale de l’Arbre (célébrée chaque 5 décembre), avec la mise en terre de plantules sur 10 hectares à Lemba Imbu, dans le nord-est de Kinshasa.

Benjamin Toirambe, le secrétaire général à l’Environnement et représentant personnel de la ministre, a souligné l’importance de cette initiative, affirmant que placer l’arbre au centre des préoccupations est essentiel pour les générations présentes et futures.

« Je salue votre implication dans cet investissement pour la forêt et la restauration des savanes. Merci au Fonds forestier national qui a accepté d’appuyer la direction du Reboisement et de l’Horticulture dans la matérialisation de cette activité. Nous devons garder à l’esprit que les arbres que nous allons planter ici vont aider à séquestrer le carbone, produire des fruits et contribuer à l’énergie du bois », a-t-il déclaré.

Parallèlement, la République Démocratique du Congo (RDC) a lancé un mois de reboisement sur l’ensemble de son territoire, appelant chaque Congolais à planter au moins un arbre. Sous le thème « Un arbre, une vie : restaurer nos forêts pour un avenir durable », cette initiative vise à concrétiser le programme « La Forêt C’est Nous », dont l’un des objectifs majeurs est de restaurer plusieurs hectares de terres dégradées afin de lutter contre les changements climatiques.

« Nous ne pouvons ignorer qu’en raison du réchauffement climatique, le monde entier a décidé de restaurer 350 millions d’hectares. Sur ces 350 millions d’hectares, les pays africains se sont engagés à en restaurer 150 millions. La République démocratique du Congo, pour sa part, s’est engagée à restaurer 8 millions d’hectares d’ici 2030. C’est ce défi que nous devons relever. L’objectif de cette journée est de promouvoir une culture nationale du reboisement, de renforcer la lutte contre la déforestation, de restaurer les écosystèmes dégradés et de sensibiliser toute la société à l’importance écologique, économique et sociale de l’arbre », a souligné la directrice Céline Pembele.

Le Fonds Forestier National a également apporté son soutien financier à cette initiative et assurera le suivi des opérations de reboisement. Dominique Mbuyamba Tshimanga, directeur général du Fonds, a lancé un appel à l’action collective, exhortant chaque Congolais à prendre part à cette mission écologique.

« Cette journée souligne l’importance vitale de chaque arbre pour la vie et pour la restauration écologique. Elle place de facto la République démocratique du Congo au cœur des enjeux globaux de l’action climatique. C’est pourquoi un appel à l’action collective est lancé aujourd’hui. Chaque Congolais et chaque Congolaise est encouragé à protéger un arbre », a-t-il précisé.

Les 10 hectares prévus à Lemba Imbu représentent un acte symbolique, un geste fort d’espoir pour les générations futures. L’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF) a rappelé les rôles essentiels des arbres dans la régulation du climat et la préservation des écosystèmes.

« La plantation de 10 hectares, prévue ce jour dans la commune de Mont Ngafula, s’inscrit dans la dynamique des 120 000 hectares prévus dans le cadre du Programme d’Investissement pour la Forêt (PIFOREST), lequel sera mis en œuvre dans sept provinces : le Kongo Central, Kinshasa, Kwilu, Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, et Lomami. 15 000 hectares sont spécifiquement prévus pour la ville-province de Kinshasa. Ces 10 hectares constituent certes un acte symbolique, mais également un geste fort, qui traduit notre volonté collective d’intégrer l’arbre dans les plans de développement durable », a fait savoir Clément Vangu Lutete, de l’UC-PIF.

Ces initiatives de reboisement et ces projets de gestion des ressources ont reçu un accueil favorable de la communauté chrétienne et des pouvoirs ancestraux. Le gouvernement a été encouragé à promouvoir la transition vers un développement durable, consolidant ainsi un engagement fort envers la forêt.

« Que ces actions inspirent des politiques publiques cohérentes et des partenariats durables entre l’État, les organisations religieuses et les communautés locales. Que les arbres plantés aujourd’hui deviennent des signes vivants de la providence, des témoins de notre foi agissante et des transmetteurs d’un héritage durable. Les arbres que nous plantons, leurs branches offrent de l’ombre et leurs racines stabilisent le sol. Ces arbres nous rappellent que les soins de la création sont une vocation sacrée, un acte d’amour envers Dieu et nos frères et sœurs », ont mentionné les responsables du site.

Ces actions, axées sur la foi et la science, créent une synergie bénéfique pour les familles, les travailleurs et la biodiversité, renforçant les efforts de restauration des paysages forestiers à travers le pays. L’objectif est de sensibiliser la population à l’importance écologique et sociale des arbres pour un avenir meilleur et durable. Il est à noter que la date du 5 décembre a été choisie pour coïncider avec le début de la saison des pluies dans plusieurs régions du pays, une période favorable à la plantation d’arbres.

Albert MUANDA

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