
Le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki s’est rendu au Centre d’Enfouissement Technique (CET) de Mpasa, dans la commune de la N’sele, ce dimanche 14 Décembre 2025. Cette visite s’inscrit dans le cadre de son programme « Kin ezo bonga », entendez : Kinshasa se transformera. Longtemps spolié, le site CET de mpasa a été remis à niveau dans le cadre du programme « Kinshasa Ezo Bonga ». L’objectif est de faire de Kinshasa une ville propre et salubre.
Les études révèlent que les méthodes de lixiviat et d’alvéole s’avèrent efficaces car, respectueuses de l’environnement. En plus, elles se font à faible coût d’exploitation ainsi qu’à faible consommation d’énergies. « Les infrastructures déjà réalisées sont : une alvéole de plus de 1 000 m³ ; un bassin de lixiviat ; un bassin de lagunage. D’autres perspectives sont en cours telles que la construction prochaine de centres de transit à travers la ville et de nouvelles décharges vers le Campus de l’UNIKIN, à Luzizila et à Mitendi, dans la commune de Mont Ngafula. »A déclaré le Gouverneur Daniel Bumba Lubaki.
Cette infrastructure pourra donc apporter du changement réel dans la gestion de déchets de la ville province de Kinshasa, mais il faudra que la population prenne ce projet à bras le corps en changeant de mentalité.
« Ce n’est pas la mise en place de ces sites qui va mettre fin à la saleté dans la ville, mais plutôt le changement de mentalité de la population. Si tu n’as pas d’endroit où jeter ta bouteille par exemple, tu peux la garder jusqu’à ton domicile en lieu et place de la jeter dans la rue. Arrêtons de jeter des immondices dans la rue. Kinshasa n’est pas sale en soi. C’est notre comportement qui fait de la capitale un endroit sale. » A martelé le Gouverneur de la ville province de Kinshasa.
A l’en croire, si tous les sites d’accueil d’immondices sont construits, y compris les centres de transit qui seront construits plus tard, les lieux de décharges d’immondices seront connus. Avec ces infrastructures, il estime que la bataille d’insalubrité dans la ville province de Kinshasa pourra être remportée.
« Nous avons déjà des endroits choisis pour jeter nos décharges et d’autres vont s’ajouter. Mais nous devons changer de mentalité pour que Kinshasa revête de sa plus belle robe. Si nous mettons en pratique tout ce que je viens de dire, nous verrons que notre capitale aura une meilleure image qu’aujourd’hui. » A insisté Daniel Bumba Lubaki.
Après le CET mpasa, le Gouverneur de la ville a également visité le pont Mfusu en reconstruction, dans la commune de la N’sele. Reliant la zone de N’sele à Plaza, sa reconstruction pourra fluidifier les transports et améliorer l’accès aux services pour les habitants d’une part et faciliter l’acheminement des déchets d’autre part.
Notons que le CET mpasa avait été clôturé en 2016 et ne recevait plus de déchets. Mais il a été récupéré par le Chef de l’Exécutif provincial en décembre 2024. Il avait promis d’en faire bon usage afin de mettre fin à l’insalubrité dans la ville province de Kinshasa.
La ville province de Kinshasa a plus de 17 millions d’habitants et le nombre pourra grimper les jours à venir suite à la démographie à laquelle fait face la capitale congolaise. Ce chiffre nous ramène donc à près de 8400 tonnes de déchets par jour mais le taux de collecte demeure très faible. Comment, l’Hôtel de ville de Kinshasa compte-t-il gérer tous ces jeunes qui collectent des déchets dans des parcelles pour ensuite les jeter n’importe où faute de suivi ? Environews RDC s’interroge…
Ces efforts du Chef de l’Exécutif de la ville province de Kinshasa sont louables. Cependant, ils ne pourront produire des fruits si et seulement si toutes les parties concernées, notamment les bourgmestres, s’impliquent à fond dans ce projet d’une part et si l’on instaure un système de sanctions pour les récalcitrants d’autre part.
Si le Gouverneur Daniel Bumba fait un tour de la ville régulièrement, il se rendra compte que la saleté de la Capitale commence par les maisons communales. Nombreux sont ces bourgmestres qui, étant enivrés par les climatiseurs de leurs bureaux, n’ont rien à faire des immondices stockés devant, derrière ou en face des mairies.
Sarah MANGAZA










