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le Journalisme Scientifique et la recherche pour combattre le «churnalism » 

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Le Journalisme Scientifique est une profession qui traduit les découvertes, les concepts et les actualités scientifiques complexes telles que la santé, la technologie, l’environnement, etc. tout ceci, en un langage clair et accessible pour le grand public. Ce journalisme utilise divers supports tels que les articles, les podcasts et les vidéos pour informer, enquêter et contextualiser la science dans une perspective sociale et humaine.

Un travail de grande envergure qui malheureusement est réduit par la loi du moindre effort de plusieurs journalistes. Le churnalism a pris le dessus. C’est une forme de journalisme peu scrupuleux qui consiste à recycler et republier rapidement des contenus pré-emballés tels que les communiqués de presse, les dépêches d’agences et les dossiers de presse sans recherche originale ni vérification approfondie, par manque de temps et de ressources, entraînant une information de faible qualité, répétitive et peu critique.

Le terme churnalisme est péjoratif. C’est une contraction de « churn » qui signifie baratter, produire en masse et « journalism », qui dénonce cette pratique de « barattage » d’informations. C’est ce qui avait fait l’objet d’une session au cours des travaux de la treizième Conférence Mondiale des Journalistes Scientifiques (WCSJ 2025). Au cours de cette séance de travail, les participants étaient unanimes sur les réflexions approfondies sur comment mettre fin à cette forme de journalisme en vue de rendre le Journalisme scientifique plus efficace.

« Aux Journalistes qui publient des articles ou des informations sur des sujets scientifiques, sans contacter, interroger les scientifiques, je conseillerais d’être prudent avant de publier des articles sans sources suffisantes. Si toutefois vous devez absolument publier un article sans sources adéquates, il serait judicieux d’envisager un article de suivi ultérieur apportant des éclaircissements d’experts, surtout si vous craignez que l’article initial ait pu induire votre public en erreur. » A recommandé Charles Piller, Correspondent de Science Magazine en Afrique du Sud.

A l’en croire, beaucoup de Journalistes sont juste paresseux aujourd’hui, au point d’être incapable de creuser leurs informations et de multiplier les sources, les diversifier, en vue d’être sûrs de publier quelque chose de consistant. « Le Journaliste peut se faire respecter ! » a-t-il martelé.

« Ce genre de journalisme dépend souvent des sources externes. Il n’a pas d’originalité par manque d’investigation ; de recherche indépendante, de vérification des faits ou d’analyse critique. Il donne la priorité à la production rapide et peu coûteuse d’articles pour répondre à la pression économique. Par conséquent, la qualité de publications est médiocre à cause des articles répétitifs, superficiels et parfois trompeurs. » A ajouté une paneliste, Madeleine Ramantswana.

Le churnalism nait souvent de la pression économique, lorsque les médias traditionnels cherchent à baisser leurs revenus. Cela entraîne également la réduction d’effectifs. Sur ce, faute de main d’œuvre, ils recourent donc aux publications courtes et rapides pour combler le vide et faire fonctionner le Média. La conséquence : perte de crédibilité, manque de diversité et moins d’enquête originales.

Dans cette catégorie, il y a également le problème de reportages qui impliquent des conflits d’intérêts. « Cela dépend fortement de l’ampleur du conflit. En général, j’évite de m’appuyer sur des sources susceptibles d’avoir un conflit d’intérêts financier ou professionnel important avec la personne ou l’entreprise que j’étudie. » A confié Charles Peller.

Autant de questions abordées pour aider les Journalistes à produire des bons Reportages sur la Science. En cas de manque de données sur la question abordée, comme cela arrive souvent en République démocratique du Congo, ce confrère Journaliste expérimenté a indiqué que l’une des solutions est de s’appuyer sur des données provenant d’ONG et d’organisations internationales. Ces groupes ne disposent peut-être pas de chiffres complets ou totalement à jour, mais leurs données peuvent néanmoins s’avérer très utiles.

Sarah MANGAZA

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