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Les bureaux d’études spécialisés renforcent leurs capacités sur la gestion des risques

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Les bureaux d’études spécialisés de la République démocratique du Congo renforcent leurs capacités dans la préparation des instruments de gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux conformément au nouveau cadre environnemental et social de la Banque mondiale, à Kinshasa. Du lundi 27 au mercredi 29 mai 2024, les participants à ces travaux apprendront les techniques de l’élaboration des projets en vue de bien remplir la mission de production des outils de sauvegarde environnementale.

« Depuis un certain temps, il y avait des inadéquations entre nous qui sommes auteurs, producteurs de ces outils et les Experts qui nous lisent, notamment ceux de la Banque Mondiale. Alors, nous nous sommes dits que nous devrions travailler ensemble pour avoir une vision commune, surtout la même lecture que la Banque Mondiale. C’est ainsi que nous avons adressé une demande à la Banque Mondiale afin de donner des formations de renforcement de capacités au sein des bureaux d’études de la ville province de Kinshasa, pour nous permettre d’émettre sur la même longueur d’onde. » A expliqué Alain Nzamba, Président de l’Association des bureaux d’études agréés en RDC.  

A l’en croire, plusieurs projets initiés par le gouvernement congolais et financés par la Banque Mondiale requièrent le quitus environnemental ou l’avis favorable environnemental de ladite Banque. Comme les normes environnementales et sociales que chaque consultant est tenu de respecter. C’est dans cette optique que la Banque précitée a initié cette session de formation de renforcement des capacités des bureaux d’études afin de rendre potable les différents rapports à produire dans le cadre des différents projets.

« C‘est depuis l’année 2010 que l’Etat congolais, par le truchement du Ministère de l’Environnement, avait commencé à agréer les bureaux d’études sur base d’un certain nombre de conditionnalités. Nous avions à l’époque un groupe d’étude environnemental qu’on appelait EGEC qui aujourd’hui est devenu Agence Congolaise de l’Environnement. C’est l’organe technique du Ministère de l’environnement qui est censé sanctionner la recevabilité ou la non recevabilité des études d’impact environnementale qui, au finish est sanctionné par un certificat environnemental. » A ajouté Alain Nzamba.

Malgré l’existence des différents bureaux d’études dans la ville province de Kinshasa en particulier et le pays en général, beaucoup de problèmes environnementaux se posent faute de plans bien définis d’études environnementales. Chose qui pousse à se demander s’il existe réellement des bureaux d’études d’impact environnemental au pays. Selon le Directeur gérant du bureau d’étude environnementale EABC basé à l’Université de Kinshasa, Henry Mbale, beaucoup de bureaux d’études du pays sont jeunes, raison pour laquelle elles éprouvent des difficultés à œuvrer comme il se doit.

« A chaque chose, il faut des compétences et des connaissances. Il s’est avéré que la plupart de bureaux d’études basées en RDC sont jeunes par rapport à ceux basés ailleurs. C’est pourquoi nous avons besoin d’être renforcés par des Experts attitrés tels que ceux de la Banque Mondiale. C’est pour nous permettre d’être compétitifs par rapport aux bureaux d’études étrangers. » S’est-il indigné.

Notons que cette formation se dispense sur base du nouveau cadre de Gestion environnemental et social (CGES) de la Banque Mondiale, instauré en 2018. Contrairement à celui de 2016, ce nouveau cadre prend en compte les Peuples Autochtones pygmées et les communautés locales. Le nouveau cadre a quitté les politiques opérationnelles pour les normes environnementales et sociales.

Sarah MANGAZA

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