
En marge de la célébration de la Journée de l’Europe, le 9 mai, le chef de la délégation de l’Union européenne à Kinshasa, Nicola Berlanga Martinez, a rappelé les principes et valeurs fondamentaux de son institution : la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’état de droit, l’égalité et les droits de l’homme. Lors de son échange avec la presse, il a particulièrement insisté sur l’état de la coopération entre l’UE et la RDC, évoquant notamment l’accord RDC-USA en cours.
« La RDC offre un tel potentiel qu’il y a de la place pour tous les partenaires. Il ne faut pas entrer dans une logique de compétition. Ce que nous, européens, souhaitons, c’est que tous les investissements, qu’ils soient américains, chinois ou européens, respectent certaines règles. Nous ne pouvons pas, par exemple, soutenir des investissements qui ne tiennent pas compte des communautés locales », a-t-il précisé.
L’Union européenne réaffirme son engagement à préserver l’environnement dans la mise en œuvre des différents projets. Elle se dit opposée aux projets dont les bénéfices à court terme mettraient en péril les avantages à long terme pour les populations et la nature.
Le chef de la délégation de l’UE a également réitéré l’engagement de son institution dans le développement du corridor de Lobito. « Il ne s’agit pas seulement de construire une voie ferrée. Il s’agit d’avoir une vision de développement intégré qui prend en compte l’agriculture, le développement communautaire, les infrastructures de base, l’énergie, etc. », a-t-il souligné.
52 nouveaux blocs pétroliers
Réagissant à la question de l’exploration et de l’exploitation des 52 blocs pétroliers en RDC, le chef de la délégation de l’UE a rappelé l’importance de défendre la position privilégiée de la RDC en tant que pays apportant des solutions aux problèmes climatiques. Il a affirmé que l’Europe mettait tout en œuvre pour aider le pays à préserver ses riches écosystèmes et sa biodiversité exceptionnelle.
« Je dois avouer que je n’ai pas une idée précise de la politique de la RDC en matière d’hydrocarbures. Mais nous sommes convaincus que les atouts majeurs de la RDC résident dans son environnement. La RDC est devenue le premier poumon vert du monde. Elle représente 25 % des réserves d’eau douce de la planète. Dans notre dialogue politique et nos négociations au niveau mondial sur le changement climatique, nous serons aux côtés de la RDC pour qu’elle conserve cette position avantageuse grâce à son environnement », a-t-il déclaré.
Alfredo Prince NTUMBA