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15 membres de l’ICCN en formation avancée sur les soins à la faune sauvage chez Vantara

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Quinze professionnels de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) suivent actuellement une formation intensive de trois mois chez Vantara, axée sur les soins de base à la faune sauvage et le développement de refuges naturels. Cette délégation congolaise, composée de vétérinaires, de biologistes et de techniciens du Jardin zoologique de Kinshasa, bénéficie d’un programme sur mesure, spécialement conçu pour les espèces hébergées au zoo, telles que les primates, les oiseaux et les reptiles.

Docteur Brij Kishor Gupta, directeur de Green Zoological Rescue and Rehabilitation Centre Society (GZRRCS) de Vantara, a souligné l’importance de cette collaboration : « Chez Vantara, nous sommes convaincus que la véritable conservation ne connaît pas de frontières, et l’inclusion est au cœur de notre approche. Nous sommes honorés d’accueillir la délégation de l’ICCN et de soutenir leurs efforts pour améliorer la protection de la faune sauvage et la gestion de son habitat en République démocratique du Congo. Le bassin du Congo demeure l’une des frontières écologiques les plus vitales au monde, et nous sommes fiers de contribuer à sa protection. »



Durant les sept premières semaines, les participants ont acquis des connaissances fondamentales en élevage, incluant la nutrition, l’aménagement des enclos et les techniques d’enrichissement environnemental. Les sessions quotidiennes, combinant théorie et pratique, visent à ce que les compétences acquises soient directement applicables pour améliorer le bien-être animal au zoo de Kinshasa et dans l’ensemble du paysage de conservation de la RDC.

Depuis juillet, la formation s’est spécialisée par rôle. Les vétérinaires approfondissent leurs connaissances en anatomie, physiologie, examen clinique, diagnostics, soins préventifs, protocoles de traitement, techniques chirurgicales et interventions d’urgence. Un vétérinaire du Zoo de Kinshasa a témoigné : « Ici à Vantara, j’ai beaucoup appris. En tant que vétérinaire, je suis confronté à plusieurs problèmes : le diagnostic, le traitement des maladies. Je suis donc venu à Vantara pour apprendre à diagnostiquer certaines maladies et à les traiter. Cette expérience nous a beaucoup appris. La santé mentale des animaux est primordiale. C’est l’un des premiers aspects que nous avons négligés. Grâce à cette formation, nous comprenons que la santé mentale des animaux est essentielle au bien-être des animaux sauvages. »

Parallèlement, les biologistes se concentrent sur la nutrition spécifique à chaque espèce, la gestion comportementale, la planification des enclos et la conception des enrichissements. Pacha Lotango Ilonga, soigneuse des primates au Jardin zoologique de Kinshasa, a partagé son expérience : « L’expérience à Vantara a vraiment dissipé les zones d’ombre que nous avions auparavant. Auparavant, nous ne considérions l’animal que sous son aspect physique, sans tenir compte de son aspect mental. Mais cette expérience nous oblige à combiner les deux pour le bien-être de l’animal en captivité. »

Le personnel non technique est formé à l’animation pédagogique, à l’entretien des enclos, à la gestion de l’alimentation, aux protocoles d’hygiène et de salubrité, ainsi qu’aux procédures de sécurité de base dans les zones de soins aux animaux. L’engagement de la délégation de l’ICCN tout au long du programme témoigne de l’efficacité de ce partenariat, un modèle inspirant de collaboration entre pays en développement pour la conservation.

Bruno Matata, directeur du Jardin Zoologique de Kinshasa, a salué l’expertise de Vantara : « Nous avons vu comment Vantara prend soin du bien-être des animaux, et comment Vantara bénéficie de toute l’expertise d’experts en santé, en logistique et en bien-être animal. C’est une véritable expérience. »

Vantara, un petit paradis pour les animaux

Pour Anabelle Ngumba, guide au Zoo de Kinshasa, « Vantara est un petit paradis pour animaux ». Elle raconte son expérience au contact de ce site. « À mon arrivée à Vantara, j’étais vraiment ravi. Je me suis dit que c’était une belle opportunité à ne pas manquer. Venir découvrir une nouvelle vision de la conservation, reconnue mondialement », explique-t-elle.

Depuis son arrivée jusqu’à présent, Annabelle est impressionnée par ce qu’elle découvre chaque jour. Elle n’en cache pas son admiration. « Je constate qu’ici, à Vantara, les animaux ont une seconde chance. À mon retour au pays, je repartirai avec une nouvelle expertise. J’aimerais que la conservation de mon pays ressemble un peu à celle de Vantara, afin que nous ayons le sentiment de prendre soin des animaux, car Vantara offre vraiment les meilleurs soins et de nouvelles opportunités pour les animaux. J’aimerais que mon pays puisse faire tout ce que nous faisons ici à Vantara ».

Les délégués de l’ICCN ont unanimement conclu que les animaux ont les mêmes besoins que les humains, soulignant l’importance de les aimer et d’assurer leur bien-être et leur descendance.

Vantara, à travers de telles initiatives, vise à contribuer au bien-être animal à l’échelle mondiale et s’engage à promouvoir des programmes nationaux et internationaux de renforcement des capacités en matière de protection de la faune sauvage. Bruno Matata a invité le public à soutenir Vantara, reconnaissant unanimement l’importance de leurs actions de réhabilitation et de sauvetage d’animaux issus de conditions difficiles.

Rappelons que cette formation pratique s’inscrit dans le cadre du MOU signé en decembre 2024 entre l’ICCN et Green Zoological Rescue and Rehabilitation Centre Society (GZRRCS). Elle sera sanctionnée par une remise de brevets aux participants. Une cérémonie est prévue, potentiellement en présence des autorités congolaises, afin de renforcer la collaboration entre Vantara et l’ICCN pour le bien-être animal en République Démocratique du Congo.

Alfredo Prince NTUMBA

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