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Préparation du 23e Congrès de l’AAEA sous le signe de l’action pour une Afrique résolue

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Yaoundé, capitale camerounaise, abrite depuis le mercredi 30 juillet 2025, les travaux préparatifs du 23e Congrès de l’Association africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA). Ce congrès se tiendra en février 2026 sous le thème « Eau et Assainissement pour Tous : Des actions fortes pour l’Afrique ». Il représente une étape cruciale dans la concrétisation de l’Objectif de Développement Durable (ODD 6) relatif à l’eau et à l’assainissement pour tous.

À seulement six mois de sa tenue à Yaoundé, les membres de l’AAEA intensifient leurs efforts pour une mobilisation collective et la définition des priorités, afin d’assurer le plein succès de ces assises dédiées à l’eau et à l’assainissement.

Le Dr Blaise Moussa, président de l’AAEA, a souligné l’importance d’un lancement précoce : « Pourquoi un lancement dès aujourd’hui ? Parce que le succès de Yaoundé 2026 se construit dès à présent. Il repose sur notre capacité à fédérer nos forces autour d’un même idéal. En février 2026, Yaoundé ne sera pas seulement la capitale politique du Cameroun. Elle incarnera l’Afrique de l’eau, debout, audacieuse et résolue. »

Le continent africain est confronté à des défis croissants liés à l’aridité, exacerbés par le changement climatique. L’Afrique subit une période de sécheresse particulièrement sévère depuis plusieurs années, avec une grande partie de sa superficie composée de terres arides. Des zones entières sont de plus en plus touchées par la sécheresse et la désertification, d’où la nécessité de mettre en place des mécanismes de survie d’envergure.

Olivier Gosso, Directeur Exécutif de l’AAEA, a insisté sur l’urgence d’agir : « Face à l’explosion démographique, aux sécheresses à répétition, aux inégalités hydriques, à la vulnérabilité climatique et aux crises systémiques qui frappent nos populations, notre devoir d’agir est impérieux. Notre détermination à relever ces défis doit être encore plus forte. Aujourd’hui, forte de plus de 300 membres et d’un rayonnement sur plus de 650 millions de personnes, notre Association est un acteur incontournable du secteur en Afrique. »

Selon lui, le 23e Congrès International de l’AAEA ne sera pas un simple événement, mais un mouvement, un point d’inflexion et un acte d’engagement collectif pour faire de l’eau et de l’assainissement un droit effectif pour chaque Africain. « Le thème du Congrès est un appel. Non pas un simple slogan, mais un cri de responsabilité collective, nous exhortant à dépasser les intentions pour poser des actes. L’Afrique n’a plus le luxe des promesses différées. Elle a besoin d’engagements fermes, d’actions mesurables, d’impacts concrets. » a-t-il affirmé.

Le Cameroun a, pour sa part, réaffirmé que cette problématique demeure un axe majeur de sa stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté et, par conséquent, du développement national. Cette prise de conscience motive l’élaboration de stratégies efficaces visant à développer les infrastructures hydrauliques dans les différents pays africains.

Gaston Eloundou Assomba, Ministre de l’Eau et de l’Énergie du Cameroun, a souligné les défis persistants : « Malgré les efforts inlassables des Gouvernements pour améliorer l’accès de tous à l’eau potable et à l’assainissement, plusieurs ménages en sont encore privés, tant en milieu urbain, semi-urbain ou rural. Il faut dire que les enjeux et défis de ce sous-secteur se posent entre autres en termes de satisfaction des besoins des ménages et des industries, l’offre étant généralement inférieure à la demande. »

Le Dr Blaise Moussa a précisé que le choix du Cameroun pour accueillir ce congrès va au-delà de la simple reconnaissance institutionnelle : « Ce choix consacre une dynamique nationale structurante, portée avec constance par la CAMWATER, soutenue avec détermination par le Ministère de l’Eau et de l’Énergie et impulsée au plus haut niveau de l’État. Ce choix envoie également un signal fort à l’Afrique et au monde : le Cameroun est prêt, compétent et résolument tourné vers l’innovation, la performance et la solidarité hydrique. Nous avons les compétences, la volonté et les solutions. Il nous faut désormais oser les alliances, oser les partenariats, oser l’ambition. Osons Yaoundé 2026 ! »

C’est dans cette perspective que le 23e Congrès de l’AAEA, qui se tiendra du 9 au 13 février 2026 à Yaoundé, s’articulera autour de cinq dimensions stratégiques : une plateforme politique avec les décideurs politiques ; un espace scientifique et technique de référence, enrichi par des communications d’experts et praticiens ; une grande exposition professionnelle de plus d’une centaine d’exposants, valorisant les innovations, les solutions technologiques et les modèles opérationnels ; le renforcement de la coopération Sud-Sud mettant en lumière les bonnes pratiques, les initiatives résilientes, et les contributions de l’Académie Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AWASA) ; et un cadre de dialogue multi-acteurs pour stimuler la synergie entre partenaires publics, privés, académiques et communautaires.

Au cours des dernières décennies, l’AAEA a mobilisé plus de 25 millions de dollars américains auprès de ses partenaires techniques et financiers pour soutenir des programmes de renforcement des capacités des acteurs africains du secteur, notamment dans la réduction de l’eau non facturée et la gestion de la qualité de l’eau.

Plus de 3 000 participants venus d’Afrique et du monde entier sont attendus, incluant décideurs, chercheurs, start-ups, investisseurs, bailleurs de fonds et acteurs de terrain. Pour rappel, le 22e Congrès International de l’AAEA s’est tenu du 16 au 20 février 2025 à Kampala, en Ouganda.

Sarah MANGAZA

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