
Les différents participants et parties prenantes à la 15ème Assemblée générale du Consortium des Fonds Africains pour l’Environnement (CAFE) ont procédé à la signature de la déclaration de Kinshasa, un document riche qui met en relief l’engagement renouvelé des États bénéficiaires des fonds fiduciaires dans la lutte pour la conservation de la nature. Les travaux de cette assemblée, organisés par le Fonds Okapi pour la conservation de la nature (RDC), ont été clôturés le jeudi 28 août avec des perspectives nouvelles.
« L’accord de Paris ne pourrait être opérationnalisé efficacement que par la mise en place durable des mécanismes de marché. Dans notre agenda de cette assemblée ici à Kinshasa, nous avons prévu une journée entière sur la finance carbone avec des experts en la matière. Comme vous le savez, ce programme a été élaboré depuis plusieurs années et vient de prendre son envol avec le premier paiement, après que tous les préalables aient été remplis. La RDC, pionnière dans le domaine des mécanismes de marché et du REDD+, avance vers la mise en œuvre effective de l’accord de Paris à travers le programme RPA de réduction des émissions dans la province de Mai-Ndombe », a déclaré Victor Kabengele, Président du Fonds Okapi RDC.
Cette activité coïncide avec la célébration du centenaire du parc national de Virunga, situé dans l’est de la RDC, qui regorge d’une biodiversité exceptionnelle et jouit d’une renommée internationale. N’Golo Fani, Directeur Exécutif des Parcs et Réserves de la Côte d’Ivoire, a qualifié ces assises de Kinshasa de moment riche pour le partage d’expériences, d’opportunités et de défis liés à la conservation de la nature.
« La 15ème Assemblée générale a été une grande réussite, car nous avons abordé des thèmes essentiels pour les fonds africains, notamment la finance carbone. Aujourd’hui, les parcs nationaux et les aires protégées recherchent un financement durable, et la finance carbone se présente comme une opportunité. Nous devons mobiliser les ressources nécessaires », a-t-il ajouté.
Avec des thématiques variées sur la conservation et les finances climatiques, les travaux de Kinshasa ont renforcé les liens pour une mobilisation collective autour des financements pérennes en faveur de la protection de la biodiversité.
« La finance carbone a été citée comme une opportunité prometteuse en Afrique. Certains pays ont réussi à mettre en œuvre des projets qui ont permis de mobiliser des fonds substantiels. Cependant, le marché volontaire, avec ses coûts volatiles et ses procédures complexes, reste un défi », a souligné Victor Kabengele.
Cette assemblée marque un tournant dans la coopération régionale autour des enjeux environnementaux, soulignant l’importance d’une action concertée pour préserver les richesses naturelles de l’Afrique. L’événement s’est clôturé par une randonnée sur le fleuve Congo, une tradition respectée par cette plateforme, permettant de découvrir un site de conservation de la biodiversité.
Albert MUANDA