Les chefs coutumiers et notables de la province du Nord-Ubangi ont été informés des avantages du projet de conservation de Businga, initié par Wildlife Works Carbon. Cette matinée d’information, organisée à Gbadolite, le chef-lieu de la province, a favorisé un échange constructif autour de ce projet qui met en valeur les efforts de conservation au bénéfice des communautés locales.
« Il s’agit de faire en sorte que toutes les couches de la population soient informées de ce grand projet. L’objectif est que la population s’approprie le projet et l’accompagne convenablement. Nous devons communiquer suffisamment et expliquer à la population pourquoi certaines zones sont protégées et les bénéfices futurs que cela peut leur apporter. C’est un travail important à réaliser », a déclaré Michel Bankanza, chef de projet Businga.
Les attentes des autorités provinciales, des cadres aux chefs de groupements, ont été largement satisfaites. Le gouverneur, Jean-Bosco Kotondoanfio, a salué ce projet, le considérant comme un espoir pour cette province riche en forêts. « Nous sommes une province qui a beaucoup de problèmes, et ce projet pourrait être la clé pour les résoudre. À travers la forêt, nous pouvons trouver des solutions pour le développement de notre province », a-t-il affirmé.
Au cours de la présentation, les différents participants ont salué la volonté de cette organisation d’améliorer la vie des communautés locales grâce à des solutions basées sur la nature, tout en plaçant les écosystèmes forestiers au cœur du développement durable.
« Nous travaillons avec l’ONG et les communautés riveraines pour protéger cette forêt. Le but est de vendre des crédits carbone pour compenser les efforts de nos enfants, femmes et frères. Ces terres octroyées se trouvent dans 4 territoires et 4 groupements : Bozame, Monzoambé, Bomongo et Babale. Ce sont tous les bénéficiaires du projet », a précisé Arthur Sedea, notable de Businga.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la REDD+, visant la compensation des émissions de gaz à effet de serre par le boisement et le reboisement. L’ONG WWC, reconnue mondialement dans la vente de crédits carbone, réalise des inventaires de la biomasse afin d’évaluer la quantité de CO2 séquestré par la végétation et les bénéfices associés à la vente de certificats de carbone.
Albert MUANDA
