
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a officiellement procédé au lancement ce lundi 27 octobre la première édition de la semaine nationale du climat à Kinshasa. Lors de cet événement, le chef de l’État a exhorté les bailleurs de fonds, leaders mondiaux, investisseurs, ainsi que les partenaires des secteurs public et privé à investir dans la forêt tropicale congolaise pour promouvoir l’innovation écologique et les énergies renouvelables.
« Chaque dollar investi en République démocratique du Congo n’est pas une dépense, c’est une assurance vie pour la planète. Nous refusons le rôle de simples fournisseurs de matières premières. Nous voulons construire chez nous des solutions climatiques durables et équitables qui offriront des opportunités pour la transformation locale, le transfert de technologies, la création d’emplois, la montée en compétences et le co-développement », a affirmé le Président Tshisekedi.
Initiée par le ministère de l’Environnement, de la Nouvelle Économie du Climat et du Développement Durable, cette semaine congolaise du climat qui s’ouvre ce jour est un moment décisif et charnière où la ministre de l’environnement indique vouloir réellement recueillir des bons résultats et faire prendre conscience à l’ensemble des communautés du pays afin d’établir une position commune du pays en vue des négociations climatiques à la trentième conférence des parties pour le climat, qui se tiendra à Belém, au Brésil.
« République chef de l’État, la RDC se veut un pays solution incontournable. Sans la RDC, il n’y a pas de victoire possible contre les changements climatiques. C’est pourquoi nous affirmons haut et fort notre rôle de pays solution. Je voudrais ici profiter de l’occasion pour demander que les efforts soient multipliés pour que la justice climatique soit en vrai à travers les financements concrets, le transfert de technologies et les engagements respectés, parce que depuis les autres COP antérieures, il y a des promesses, des promesses et des promesses mais concrètement sur le terrain, le Congo n’a pas encore bénéficié de ses droits parce que nous contribuons à l’équilibre planétaire », a mentionné la ministre de l’Environnement, Développement Durable et Nouvelle Économie du Climat, Marie Nyange.
Le secrétaire général à l’environnement a mis un accent particulier sur la nécessité d’une mise en œuvre plus rapide et plus ambitieuse des engagements climatiques. Pour lui, ces assises constituent une opportunité offerte à l’ensemble des parties prenantes de réfléchir, de dialoguer avec sincérité, d’apporter de l’information pour permettre à la République démocratique du Congo de mieux se préparer au grand rendez-vous de la COP 30.
« Aujourd’hui, il est donc important de se mobiliser autour du président de la République, chef de L’État et de la ministre de l’Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat pour porter la voix de notre pays, mobiliser des financements climatiques pour le développement durable en faveur de nos populations, de nos communautés locales et des peuples autochtones pygmées », a-t-il émis.
Arlette Bahati, ministre déléguée chargée de l’Économie du Climat, a souligné que la nouvelle économie du climat en RDC n’est pas une utopie, c’est un vaste chantier national, une réalité que les Congolaises et Congolais bâtiront chaque jour avec conviction et vigueur. Cette dynamique ouvre la voie à une croissance économique durable, à l’innovation technologique, à la promotion de l’économie circulaire, à la création d’emplois verts et à la valorisation des initiatives locales.
« Pour tirer partie de nos ressources naturelles et garantir que les retombées économiques profitent bel et bien aux communautés locales, au peuple autochtone, des actions structurantes et ambitieuses seront menées à savoir : la mobilisation des financements climatiques destinés à soutenir les projets et les programmes des élites contre le changement climatique, la promotion du crédit carbone de la RDC et le développement du marché carbone national à travers l’autorité de régulation du marché carbone, la promotion du couloir vert Kivu-Kinshasa pour assurer le développement des industries vertes modernes, l’écotourisme, l’agro-industrie et la création d’emplois verts, la promotion de l’économie circulaire à travers la valorisation des déchets en vue d’assainir nos villes et nos provinces, l’adoption du mécanisme Tropical Forest Forever Facility au profit des pays à forêt tropicale dans l’intérêt des populations locales et des peuples autochtones », a-t-elle déclaré.
Ce programme s’étendra également sur l’opérationnalisation du vaste programme de paiement pour services environnementaux au bénéfice des populations et à la mise en place des programmes d’assurance pour la couverture contre les risques liés aux catastrophes climatiques.
Le Président Tshisekedi a également appelé les experts et les acteurs de la société civile à l’unité pour bâtir une RDC résiliente, forte et souveraine dans la transition écologique mondiale. Ce lundi marque le début d’une série d’ateliers entre experts nationaux et internationaux, hommes politiques et négociateurs bailleurs de fonds, abordant des questions clés telles que l’ambition réelle de la RDC dans la mise en œuvre de sa CDN 2.0 et les moyens d’intégrer les leçons apprises dans la CDN 3.0, soutenue par le PNUD.
Albert MUANDA










