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Hub énergétique pour l’Afrique, Marie Nyange appelle à l’investissement en RDC pour une transition juste

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La République démocratique du Congo demeure un pays-solution aux changements climatiques. Avec ses minerais stratégiques et un potentiel énergétique unique au monde, la RDC se présente comme un hub énergétique pour l’Afrique. Tel est l’essentiel du message que Marie Nyange Ndambo, ministre congolaise de l’Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat, a porté lors de la table ronde sur la « Transition Énergétique » en marge de la COP30, ce vendredi 07 novembre, à Belém.

Prenant la parole au nom du président de la RDC,  Félix-Antoine Tshisekedi, la ministre a salué le leadership du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, soulignant l’importance de fédérer les efforts mondiaux pour atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle. Elle a rappelé la décision irréversible de décarbonation mondiale actée lors de la COP28 à Dubaï, nécessitant une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et une sortie ordonnée des énergies fossiles.

« La République Démocratique du Congo, dotée d’un potentiel exceptionnel en métaux verts et d’un bouquet diversifié d’énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire, éolien, biomasse, gaz méthane du lac Kivu), se présente comme un acteur clé de cette transition », a-t-elle précisé.

Elle a indiqué que l’Atlas des énergies renouvelables de la RDC estime « le potentiel hydroélectrique national à 100 000 Mégawatts. Actuellement, quinze centrales hydroélectriques exploitées par la SNEL totalisent 2 453 Mégawatts, complétées par une vingtaine d’ouvrages indépendants ».

Professeure Marie Nyange a mis un accent sur le projet du grand barrage hydroélectrique d’Inga 3, qualifié de source renouvelable, propre et compétitive, qui promet une empreinte carbone sur trente ans, estimée à seulement 0,015 % de celle d’une centrale à charbon équivalente.

« Sa mise en service devrait significativement réduire les émissions de gaz à effet de serre, contribuer à la neutralité carbone régionale, décarboner le secteur minier et freiner la déforestation », a-t-elle insisté.

En parallèle, la ministre a également vanté les efforts fournis par l’Agence Nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) qui déploie des mini-réseaux solaires et des kits domestiques. L’ANSER a mis en place, le Fonds Mwinda, un mécanisme innovant visant à mobiliser 5 milliards de dollars pour l’électrification rurale et les cuissons propres.

La ministre de l’Environnement a souligné que la « transition juste, souveraine et efficace, qui allie climat, développement et dignité », nécessite des financements que les pays en développement ne peuvent mobiliser seuls. Elle a lancé un appel aux partenaires et investisseurs internationaux à rejoindre la République Démocratique du Congo pour mutualiser les efforts et concrétiser ensemble une transition juste et équitable.

« Le pays reste ouvert aux partenariats stratégiques pour la valorisation des solutions fondées sur la nature, ainsi que pour le transfert et la co-production de technologies bas-carbone, offrant de nombreuses opportunités d’investissement à fort impact », a-t-elle conclu.

Depuis Belém, Alfredo Prince NTUMBA

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