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Voici ce que révèle le rapport Goalkeepers 2025 de la Fondation Gates

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Dans son rapport Goalkeepers 2025, intitulé « We Can’t Stop at Almost », la Fondation Gates souligne l’extraordinaire retour sur investissement des programmes de santé. Chaque dollar consacré aux vaccins génère 54 dollars en avantages économiques et sociaux. Grâce à Gavi, l’Alliance du vaccin, plus de 1,2 milliard d’enfants ont reçu des vaccins vitaux depuis l’an 2000.

L’impact des investissements soutenus est également illustré par le travail du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Considéré comme l’un des acteurs les plus efficaces dans le domaine de la santé, le Fonds mondial a sauvé 70 millions de vies et réduit de plus de 60 % les décès dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme depuis 2002. À la fin du mois dernier, l’engagement mondial dans cette lutte a été réaffirmé par la promesse de 11,34 milliards de dollars pour sa huitième reconstitution des ressources, un geste soulignant l’importance de maintenir l’effort face au risque de régression.

L’innovation, clé de l’éradication et de la survie

« Investir dans le développement d’innovations de nouvelle génération permettrait de mettre définitivement fin à certaines des menaces les plus mortelles pour les enfants, telles que le paludisme et la pneumonie, » insiste Bill Gates dans le rapport. Les modèles prévoient qu’un financement soutenu de ces innovations pourrait sauver des millions d’enfants d’ici 2045.

Le rapport détaille cet impact potentiel :

  • Les vaccins de nouvelle génération contre la pneumonie et le virus respiratoire syncitial (VRS) pourraient sauver 3,4 millions d’enfants.
  • De nouveaux outils de lutte contre le paludisme pourraient sauver 5,7 millions d’enfants supplémentaires.
  • Des outils de prévention du VIH à action prolongée, comme le lénacapavir, pourraient contribuer à éradiquer les infections et les décès dans les pays les plus touchés.

Un leadership local, une action mondiale

Le rapport met en lumière des initiatives menées par des dirigeants, des professionnels de santé et des chercheurs d’Afrique et d’Asie, qui proposent des solutions concrètes pour accélérer les progrès :

  • Nigeria : Muhammad Inuwa Yahaya, gouverneur de l’État de Gombe, a donné la priorité à l’éducation et à la santé primaire malgré un déficit budgétaire, affirmant : « Il n’est pas nécessaire de disposer de conditions parfaites pour progresser. Il faut de la clarté et le courage de s’y tenir. »
  • Kenya : Josephine Barasa, agente de santé communautaire, a continué son bénévolat après la perte de son emploi rémunéré pour fournir soins et éducation aux mères et aux enfants. « Ils pouvaient me retirer mon salaire, mais ils ne pouvaient pas m’éloigner de mes femmes… Les systèmes de soutien ont peut-être disparu, mais les besoins sont toujours là. Et moi aussi. » a-t-elle déclaré.
  • Ouganda : Krystal Mwesiga Birungi, entomologiste, développe des outils de nouvelle génération pour lutter contre le paludisme. « Éradiquer le paludisme est non seulement possible, mais urgent », a-t-elle déclaré. « Nous, les chercheurs africains, en sommes conscients et nous montrons la voie. » Souligne-t-elle.
  • Inde : Le Dr Naveen Thacker, pédiatre, a souligné le rôle crucial de l’accessibilité : « Si nous voulons voir davantage d’enfants en bonne santé, l’accès à des vaccins abordables est essentiel. »

L’appel de Bill Gates

En conclusion, Bill Gates exhorte les gouvernements, les organisations philanthropiques et les citoyens à agir en conséquence. Il appelle à maintenir ou à augmenter les financements, à intensifier les dons et à rappeler aux dirigeants que chaque enfant, quel que soit son lieu de naissance, mérite la chance de survivre et de s’épanouir.

« Nous ne pouvons pas nous contenter de presque. Si nous faisons plus avec moins aujourd’hui, et que nous revenons à un monde où davantage de ressources sont consacrées à la santé des enfants, alors dans 20 ans, nous pourrons raconter une toute autre histoire : celle de la façon dont nous avons aidé davantage d’enfants à survivre à l’accouchement et à l’enfance, » conclut M. Gates.

SARAH MANGAZA

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