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Adoption d’une feuille de route pour le développement d’une stratégie nationale de conservation en dehors des aires protégées

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Les parties prenantes réunies à Kinshasa du 24 au 26 avril ont adopté une feuille de route pour le développement d’une stratégie nationale de conservation de la nature en dehors des aires protégées de la République démocratique du Congo. Cette stratégie devra compléter les efforts de conservation de la biodiversité dans les aires protégées, ainsi former un tout dont le but ultime est d’arriver à une conservation réussie pour le bien de la nature des peuples.

« Nous avons maintenant une vue claire sur les défis et les opportunités relatives à la conservation de la biodiversité et au respect des droits des communautés locales et des peuples autochtones. Désormais, nous pouvons nous permettre de classer au passé, nos inquiétudes sur la problématique de la gestion durable de nos ressources naturelles », a indiqué Eve Bazaiba, ministre d’Etat à l’Environnement et développement durable. « Que l’aboutissement de ce processus soit réellement l’émanation des priorités nationales et non le fruit des ambitions et de la vision des partenaires ».

La feuille de route adoptée prévoit notamment une étude sur l’état des lieux de la conservation de la nature en dehors des aires protégées et la définition des objectifs nationaux. Elle prévoit également, les consultations au niveau national, provincial et local, l’organisation d’un atelier national de validation des objectifs nationaux, la rédaction de la stratégie nationale de conservation de la nature en dehors des aires protégées, et un atelier de validation de ladite stratégie.

Durant les trois jours de travaux, un regard a été jeté sur l’état des lieux de la conservation de la nature en RDC. Ceci a permis aux participants de comprendre le processus de mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité et son implication au niveau national.

Les réformes en cours en RDC, notamment la réforme foncière, aménagement du territoire, agriculture et les crédits carbones accordent une place de choix dans la prise en compte de la question de conservation de la biodiversité et du respect des droits des communautés locales et des peuples autochtones. Pour les participants à ces assises, ces réformes sectorielles démontrent la volonté du pays à faire de la conservation communautaire un outil susceptible de contribuer efficacement à l’atteinte de l’objectif 30×30, surtout la cible 3 du Cadre mondial de la biodiversité Kunming – Montréal.

« Le bon déroulement de cet atelier nous rassure de la bonne gestion de notre diversité biologique dans le futur », s’est félicité Madame Bazaiba.

Le directeur exécutif de l’ANAPAC RDC, Joseph Itongwa a saisi l’occasion pour remercier tous les partenaires techniques et financiers qui ont permis la réalisation de cet atelier national. « L’aboutissement de ce processus lancé après trois jours de travaux intenses, va permettre d’avoir un document de stratégie qui met à l’avant plan la conservation dirigée et gouvernée par les peuples autochtones et les communautés locales », a-t-il précisé.

Pour le directeur Afrique de RRI, Patrick Kipalu, cette stratégie vient apporter une pierre dans la mise en œuvre de la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones en RDC.

« La RRI s’engage à pourvoir appuyer la feuille de route qui est élaborée à la fin de ces travaux. Les efforts qui seront fournis nous donneront les matériels nécessaires pour amener un message fort à la prochaine réunion de la COP16 et conforter la position de notre pays comme pays-solution au niveau mondial », a-t-il informé.

Les participants à ces assises ont plaidé pour que le secteur privé dont les activités ont une influence directe ou indirecte sur la biodiversité de la RDC intègre dans ses outils de planification et de gestion les aspects relatifs à la conservation et à l’utilisation durable des ressources, et la promotion du développement local.

Elles ont encore recommandé que la lutte contre l’insécurité soit accentuée, car, l’insécurité met en péril les actions de conservation de la nature, des peuples autochtones et des communautés locales dans et en dehors des aires protégées.  

En effet, cette rencontre a permis aussi le partage de bonnes pratiques de conservations et de la restauration de la biodiversité basées sur les savoirs endogènes et traditionnels. Des leçons tirées des réussites des APACs emblématiques, et autres initiatives communautaires devront aider à consolider la stratégie nationale de la conservation de la nature en dehors des aires protégées.

Alfredo Prince NTUMBA

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