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Evaluation du protocole d’accord entre CITES, OCC et DGDA pour la lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages

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En 2002, l’organe CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora), avait signé un protocole d’accord de collaboration administrative pour la lutte contre le commerce illicite des espèces de faunes et flores menacées d’extinction. Cette accord a été signé avec la DGDA (Direction générale des douanes et accises, et l’OCC (Office Congolais de Contrôle). 22 ans après, les parties prenantes à cet accord se sont réunies ce lundi 13 mai, à Kinshasa, à l’initiative de l’OGF (Observatoire de la gouvernance forestière), pour en évaluer les forces et les faiblesses et projeter des perspectives pour renforcer la coopération et l’efficacité des opérations aux postes frontaliers.

« Parmi les faiblesses, il faut relever le manque de communication entre les structures. Les agents de la DGDA disent qu’ils ne savent pas identifier certaines espèces aux frontières. Il faut qu’ils soient formés sur comment identifier les espèces CITES. Tout ceci démontre que l’accord n’a pas été appliqué », a indiqué Essylot Lubala, conseiller technique de l’OGF.

Pour les participants, la force relevée c’est d’abord l’existence même de la convention CITES qui a permis de mettre ensemble tous les services de frontières autour d’une même cause. Ils sont tous d’accord que la méconnaissance de cet accord par le grand public, et aussi par certains services spécialisés d’application de la loi reste l’un des défis qui minent la lutte efficace contre les produits de la contrebande, surtout les espèces de faune et de flore, à l’entrée comme à la sortie du pays.

« Cette analyse est très pertinente pour nous en tant que douanes. Nous effectuons des inspections sur les produits CITES. Procéder à l’analyse de cet accord qui date d’il y’a 22 ans est très pertinent. Car, en 22 ans beaucoup de choses ont évolué. Il était nécessaire que nous puissions nous asseoir pour voir qu’est-ce que nous pouvons améliorer ensemble », a indiqué John Kabange, inspecteur des douanes chargé de trafic illicite.

A en croire les délégués de l’Office congolais de Contrôle (OCC), le contrôle qualité effectué au sortir des produits congolais le rend compétitif sur le marché international. Ainsi, la rigueur dans le travail quotidien de tous les services étatiques pourrait aider à redorer l’image du pays et de ses produits à l’exportation.

« C’est nous qui devons faire en sorte que nos frontières ne soient pas poreuses comme elles sont maintenant.  Le contrôle de conformité que nous faisons par rapport à cette situation nous donne la confiance d’être un pays compétitif sur le marché international », a renchéri Sylvain Makolo Tshilumba, expert de l’OCC.

En effet, cet atelier revêt d’une importance particulière dans le contexte du Programme Biodiversité et Forêts de l’USAID en RDC, en contribuant à créer un environnement propice à la préservation des écosystèmes forestiers et à la promotion d’une gestion durable des ressources naturelles, conformément aux engagements nationaux et internationaux en matière de conservation de la biodiversité. A l’issue de cette séance de travail, quelques recommandations ont été formulées dont la plus grande est celle d’organiser un atelier national de redynamisation et de mise à jour de cet accord.

« Nous allons verser cette recommandation aux principales parties prenantes pour voir comment organiser ces travaux de 3 ou 4 jours pour que cette fois-ci, qu’on ait un protocole d’accord qui prend en compte toutes les recommandations », a déclaré Monsieur Lubala.

Serge NGALAMULUME

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