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Le FONAREDD s’attèle à accélérer le processus d’institutionnalisation des PSE au niveau national

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Le Secrétariat Exécutif du Fonds National REDD+ en partenariat avec le Ministère de l’Environnement et Développement Durable, a organisé un atelier de validation des outils nationaux standardisés pour le mécanisme de Paiements pour Services Environnementaux (PSE). Cette réunion s’est tenue à Kinshasa, ce mardi 22 octobre 2024, avait pour but de présenter aux ministères sectoriels clés la version finale des outils et canevas nationaux clés pour le chantier PSE en vue de leur validation. Ceci constitue un préalable à l’examen du dossier en Conseil des Ministres, à l’issue duquel il est prévu un atelier plus large de présentation des résultats pour assurer la diffusion des outils PSE en République démocratique du Congo.

« Nous nous sommes accordés sur le processus de paiement sur base des outils présentés. Nous cherchons à les attribuer aux organisations paysannes directement par des flux monétaires suivant qu’ils s’évertuent à utiliser durablement et rationnellement les terres. Nous avons pu uniformiser et standardiser les nouveaux schémas pour arriver à une bonne gestion des mécanismes PSE. Ce n’est plus un programme sectoriel de gestion intégré comme les PIREDD qui s’opèrent dans le cadre des projets des territoires. Celui-ci va se déployer sur toute l’étendue du territoire national. Nous allons y aller par étape, en réunissant tous les efforts des PIREDD basés dans les provinces. » A déclaré le Secrétaire exécutif du FONAREDD, Bavon Nsa Mputu Elima.

A l’en croire, toutes les différentes expériences des PIREDD ont servi de prérequis pour la gestion des surfaces en vue de soulager la pression sur les forêts. Pour y parvenir, ils travaillent avec les agences d’exécution des Nations unies ainsi que les Organisations Non Gouvernementales (ONG) nationales et internationales. Un processus qui valait la peine de prendre du temps afin d’une bonne planification.

« Ce chantier ambitieux des PSE doit en effet contribuer à confirmer le positionnement de notre pays comme une solution de premier ordre dans la lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Dans ce partenariat entre CAFI et le pays, ce programme PSE constitue un engagement politique majeur de la seconde lettre d’intention endossée le 2 novembre 2021 en marge de la COP26 à Glasgow, lorsque les gouvernements de la RDC et du Royaume-Uni renouvelèrent le partenariat être CAFI et la RDC pour son développement vert sur la période 2021-2031. » A indiqué le Représentant du Secrétaire général à l’environnement et Développement durable.

Un projet qui n’est pas sans questionnement. Selon Maurice Matanda, Directeur de la Direction Inventaire et Aménagement Forestiers (DIAF), ce projet se doit d’être présenté dans sa réalité la plus totale. « Les choses sont présentées avec facilité. On n’arrive pas à nous faire comprendre, nous montrer combien c’est délicat, à travers ces outils et matériels adéquats à utiliser. Après on dira que la RDC n’est pas à la hauteur. » A-t-il insisté.

Un autre préalable pour aboutir aux bons résultats, outre la bonne pratique de l’utilisation des terres, c’est la gestion des conflits. Comment implanter un programme d’une telle envergure dans les communautés déchirées par des conflits fonciers faute de la loi y relative. « Il y a des innovations à travers les orientations politiques. Un mécanisme de gestion des plaintes a été mis en place. Pour ce qui est de la loi sur le foncier, elle se trouve actuellement en étude au niveau du parlement. Nous attendons. ». A éclairé Marie-Thérèse Kenge, chargée de suivi des peuples autochtones et communautés locales à la Commission Nationale pour la Politique Foncière.  

Quant à la Société civile, elle se dit satisfaite par ce processus et attend des résultats probants. « On nous présente des outils qui vont rendre effectif le paiement des services environnementaux. C’est une thématique déjà abordée depuis longtemps. Il fallait attendre de mettre en place un certain nombre d’outils qui vont permettre que ce projet soit effectif pour répondre aux besoins des bénéficiaires mais ces outils doivent leur faciliter l’accès aux ressources. D’où la nécessité d’avoir des outils flexibles et adaptés aux réalités de notre pays mais aussi aux besoins et attentes des communautés qui travaillent dans ce secteur. Donc nous sommes satisfaits et continuerons à faire le suivi. »  A martelé Issa Lingbelu, Chargé de programmes au Centre des Technologies Innovatrices et le Développement Durable (CTIDD).

Sarah MANGAZA

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