Actualités - Climat

Les présidences des COP16 et 17 unissent leurs forces pour accélérer l’action mondiale sur les terres

Featured Image

En marge de l’Assemblée générale des Nations Unies tenue à New York, les présidences de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), COP16 du Royaume d’Arabie saoudite et COP17 de la Mongolie ont uni leurs forces le 25 septembre 2025, à New York. Cet événement conjoint de haut niveau visait à soutenir la dynamique politique et l’engagement financier en faveur de la restauration des terres et de la résilience à la sécheresse à l’échelle mondiale.

Ceci ressort d’un Communiqué de Presse rendu public ce 26 septembre 2025. A l’en croire, la dégradation des terres touche déjà jusqu’à 40 % des terres de la planète, compromettant la sécurité alimentaire et hydrique ainsi que les moyens de subsistance de près de la moitié de l’humanité. Le principal facteur de cette dégradation est la non-durabilité des systèmes alimentaires, responsables de la majeure partie de la déforestation et de la perte de biodiversité à l’échelle mondiale.

« Peu de catastrophes font autant de victimes, causent des pertes économiques ou touchent autant de secteurs de la société que la sécheresse, qui inflige désormais plus de 307 milliards de dollars de dégâts chaque année. Si la tendance se poursuit, trois personnes sur quatre dans le monde seront touchées d’ici 2050. Les pays en développement sont les plus durement touchés. Pourtant, les contributions du secteur privé ne représentent actuellement que 6 % du financement mondial dans ce domaine. Il est essentiel de combler ce déficit pour traduire les engagements politiques en résultats concrets sur le terrain. » Souligne le Communiqué.

Les présidences des COP16 et 17 sont donc revenues sur l’importance de la continuité, de la solidarité et de l’ambition. Selon le Vice-Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture du Royaume d’Arabie saoudite et Président de la COP16 de la CNULCD, Osama Faqeeha, lors de la COP16 à Riyad, les pays se sont réunis pour lancer une nouvelle vision de la gestion durable des terres et mobiliser des engagements sans précédent en faveur de la lutte contre la désertification. « Aujourd’hui, nous poursuivons sur cette lancée en travaillant main dans la main avec la Mongolie, la CNULCD et nos partenaires du monde entier pour garantir que ces engagements se traduisent en actions qui protègent les populations, les économies et les écosystèmes des effets croissants de la dégradation des terres et de la sécheresse. » A-t-il déclaré.

Pour sa part, Battsetseg Batmunkh, ministre des Affaires étrangères de Mongolie estime que ce rassemblement est une tentative de construire un pont qui relie leur ambition commune d’accélérer l’action mondiale contre la désertification, la dégradation des terres, la restauration des terres et la résilience à la sécheresse. Pour ce faire, la ministre Battsetseg a souligné le leadership de la Mongolie en matière d’agriculture régénératrice, de systèmes de pâturage durables, de solutions fondées sur la nature et de sols sains ainsi que l’urgence de repenser les modèles de financement.

« En tant qu’hôte de la COP17 et nation dotée d’un savoir millénaire vivant en harmonie avec la nature, la Mongolie adopte des pratiques qui améliorent la productivité tout en préservant les écosystèmes. Les instruments d’investissement traditionnels ne suffisent plus. Nous avons besoin d’outils financiers axés sur les résultats, qui récompensent des résultats mesurables, qu’il s’agisse de la restauration des pâturages, de l’amélioration de la rétention d’eau ou de la réduction des pertes dues à la sécheresse. » A-t-elle martelé.

Les participants ont également présenté des mécanismes de financement innovants, tels que la Facilité d’Investissement pour la Résilience à la sécheresse (DRIF), ainsi que des financements mixtes, des modèles d’assurance et des projets bancables. Les institutions financières internationales, les banques de développement et le secteur privé ont présenté des solutions concrètes pour la restauration des terres et le renforcement des économies locales. La DRIF, développée en partenariat avec le Luxembourg, vise à mobiliser des investissements privés pour la résilience à la sécheresse.

Au nom du Secrétariat de la CNULCD, la Secrétaire exécutive adjointe a souligné quant à elle, le rôle central de la restauration des terres et de la résilience : « La restauration des terres et la résilience à la sécheresse ne sont pas seulement des impératifs environnementaux ; elles sont des éléments constitutifs de la paix, de la prospérité et du développement durable. Elles renforcent la sécurité alimentaire et hydrique. Elle crée des emplois, soutient les éleveurs et les agriculteurs, et apporte espoir et dignité aux communautés en première ligne face au changement climatique. Grâce au leadership des présidences des COP et à l’engagement du secteur privé, nous avons une occasion unique de déployer à grande échelle des solutions qui protègent nos terres, notre climat et notre avenir. » A indiqué Andrea Meza.

Cet événement a réuni des dirigeants, des ministres, des organisations internationales et des partenaires du secteur privé. A la clôture, les dirigeants ont réaffirmé que la promotion de la restauration des terres et de la résilience à la sécheresse est une priorité mondiale essentielle pour garantir l’alimentation et l’eau, renforcer les économies locales et préserver le climat pour les générations à venir.

Selon la même source, la COP17 qui se tiendra à Oulan-Bator en 2026 coïncidera avec l’Année internationale des pâturages et des éleveurs pastoraux. Elle mettra en lumière les écosystèmes qui soutiennent des centaines de millions de personnes et sont essentiels à la stabilité climatique. Les pâturages couvrent plus de la moitié de la surface terrestre, assurent les moyens de subsistance directs de 500 millions de personnes et couvrent un sixième des besoins nutritionnels mondiaux.

Sarah MANGAZA

they put their trust in us

AFDAFDGIZHirondelleSNELWWF