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Marie Nyange, « le succès du Couloir Vert Kivu-Kinshasa repose sur trois principes fondamentaux »

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La ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Nouvelle Économie du Climat, professeure Marie Nyange Ndambo, a au cours d’un dialogue multi-acteurs organisé ce mardi 07 octobre à Kinshasa, souligné l’importance d’intégrer la gouvernance inclusive dans le projet du Couloir Vert Kivu-Kinshasa (CVKK). Elle a rappelé que le succès de ce couloir repose sur trois principes fondamentaux à savoir :  la conservation, la justice sociale et le développement durable.

La ministre a insisté sur la nécessité de mettre en place des mécanismes transparents de reddition de comptes et de résolution des conflits fonciers.

« La protection de la nature doit bénéficier directement aux populations locales. La préservation du CVKK est une responsabilité partagée et une opportunité historique pour positionner la RDC comme leader de la conservation et de la justice climatique. Je réitère que sa réussite dépendra de la force de notre coalition : État, société civile, communautés locales, peuples autochtones, secteur privé et partenaires internationaux. Agissons aujourd’hui pour assurer des vies meilleures pour nos populations, la pérennité de nos écosystèmes et l’intégrité climatique de la planète », a-t-elle déclaré.

Un appel à l’action

Le décret N˚25/01 du 15 janvier 2025 relatif à la création de cette aire protégée stipule que des consultations doivent être organisées pour élaborer un plan de gestion et des stratégies visant un développement économique durable. Les parties prenantes, composées d’institutions publiques, de représentants de la société civile et de partenaires techniques, se réuniront pendant deux jours pour partager leurs perspectives et harmoniser leurs approches.

Pour que le Couloir Vert devienne opérationnel le décret prévoit l’élaboration d’un plan de gestion et autres instruments de gouvernance. Cela contribuerait à garantir une mise en œuvre plus juste, équitable, responsable, transparente, efficace et alignée avec les principes de bonne gouvernance et de développement durable, inclusif, et participatif.

Au cours de cet atelier, les différents acteurs ont mentionné la nécessité d’identifier les contributions spécifiques dans le suivi et le monitoring afin d’assurer la redevabilité de l’approche et contribuer à l’élaboration des outils de bonne pratique (telles que les stratégies de communication et les procédures d’obtention du CLIP).

« La société civile doit être l’alliée active de l’État dans la mise en œuvre du CVKK. Elle doit exiger des engagements mesurables, suivre les résultats et proposer des solutions pragmatiques et innovantes. La justice sociale doit garantir les droits fonciers, les savoirs et les voix des communautés locales et des peuples autochtones », a souligné la ministre.

Signalons que cette initiative représente une occasion unique pour la RDC de promouvoir un développement économique durable tout en protégeant ses ressources naturelles et en respectant les droits des communautés locales. Le gouvernement congolais vise à capitaliser sur cette aire protégée pour encourager des investissements verts dans divers secteurs tels que l’énergie, l’agriculture et le tourisme. Avec une superficie comparable à celle d’un pays comme l’Espagne, le CVKK couvre 544 270 km², jouant un rôle vital dans la régulation du climat mondial et abritant près de 31,5 millions de personnes. Mais, aussi lutter contre l’insécurité.

 Albert MUANDA

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