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Félix Tshisekedi ordonne la responsabilisation des autorités locales pour assurer la propreté de Kinshasa

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Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a récemment instruit le gouvernement provincial de Kinshasa, en collaboration avec le ministre délégué à l’urbanisme et à l’habitat, de responsabiliser les bourgmestres et chefs d’avenues afin de faire respecter la propreté dans toute la ville. Cette directive a été donnée lors de la 53ᵉ réunion du Conseil des ministres, qui s’est tenue le vendredi 25 juillet 2025.

« Fort est de constater que les défis à relever dans les domaines de la salubrité demeurent immenses. Des mesures drastiques s’imposent. L’amélioration du cadre de vie à Kinshasa est désormais une priorité, avec l’objectif de faire de la capitale une ville propre et digne de la République », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

La situation à Kinshasa est d’autant plus préoccupante en raison de l’insalubrité grandissante et des épidémies de choléra et de Mpox. Les infrastructures de santé sont déjà sous pression, peinant à répondre aux besoins croissants de la population. Les conditions sanitaires précaires et les décharges sauvages favorisent la propagation de maladies infectieuses.

« Face aux divers défis auxquels la ville est confrontée sur la planète sanitaire, sécuritaire et environnemental, le chef de l’État a demandé au vice-premier ministre de l’intérieur de coordonner la création d’une unité spécialisée pour débarrasser les avenues de Kinshasa des véhicules abandonnés et épaves. Un rapport circonstancié, contenant des propositions concrètes, devra être présenté au Conseil des ministres dans un délai de 7 jours», a souligné le ministre de la Communication et des médias.

Kinshasa entre surpopulation et maladies

Avec plus de 13 millions d’habitants, Kinshasa souffre d’une surpopulation qui aggrave les problèmes d’assainissement. Les rues sont souvent encombrées de déchets, et les inondations contaminent les sources d’eau potable. En juin 2025, 11 des 23 zones de santé de Kinshasa étaient touchées par le choléra, avec des taux d’infection alarmants dans des quartiers comme Limete, Makala et au camp Kokolo. Cette statistique a été revue à la hausse au cours de ce mois de juillet.

Les campagnes de vaccination et les centres de traitement de Mpox et du  choléra sont en place, mais les efforts restent insuffisants face à l’ampleur de cette crise sanitaire. Parallèlement, 17 sur 26 provinces du pays font face à des augmentations des cas de choléra et Mpox, nécessitant une action concertée pour protéger la santé du congolais.

Vers une culture de propreté à respecter à tout prix ?

Kinshasa est à un tournant critique. Le président Félix Tshisekedi appelle à un sursaut d’orgueil collectif pour lutter contre l’insalubrité.

L’engagement des autorités et la mobilisation de la population sont essentiels pour relever ces défis sanitaires majeurs. Kinshasa mérite d’être une ville propre et saine pour le bien-être de tous ses habitants. Le chef de l’État  a exhorté l’hôtel de ville à redynamiser la brigade de salubrité, en la dotant des moyens nécessaires pour faire respecter les normes d’hygiène et instaurer une culture de propreté parmi les citoyens.

Albert MUANDA

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