
« La Réponse c’est nous ! » est une initiative des peuples autochtones des bassins forestiers pour exiger une reconnaissance internationale de leurs efforts de préservation de la biodiversité. Cette campagne a été présentée lors du premier congrès des peuples autochtones et communautés locales des bassins forestiers, tenu à Brazzaville en mai 2025. Son lancement officiel aura lieu à Belém, lors de la COP 30 sur le climat.
« En tant que peuples indigènes, nous sommes les gardiens des écosystèmes, notamment des forêts. Malgré cela, nous faisons face à des difficultés, y compris la dépossession de nos terres. Actuellement, nous subissons une menace sérieuse liée aux projets de carbone, à l’exploitation des minerais utilisés dans les énergies renouvelables, etc. », a expliqué Rukka Sambolinggi, secrétaire générale d’AMAN (Indonésie).
À travers cette campagne, les peuples autochtones et communautés locales des bassins forestiers souhaitent adresser un message au monde : « Nous voulons protéger davantage les forêts, nous voulons les réhabiliter par la reforestation. Mais nous demandons à être protégés, et à avoir accès direct aux fonds pour le faire ».
Pour ces communautés, être protégée signifie entre autres, le respect strict de leur mode de vie, de leur culture et de leurs droits fonciers. « Si les droits fonciers des communautés locales et des peuples autochtones sont reconnus, cela nous permettra de contribuer davantage à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de le faire car, ces terres sont entre les mains d’autres personnes que nous », a déclaré Rukka.
Les peuples autochtones réaffirment leur engagement à protéger et à restaurer les terres. Cependant, ils déplorent le fait que leurs voix et leurs droits ne soient souvent pas pris en considérations dans les processus d’attribution des terres aux multinationales qui les détruisent sans vergogne.
Alfredo Prince NTUMBA