
Le Bureau du Fonds mondial pour la Nature (WWF) en République Démocratique du Congo a initié un processus de consultation avec ses partenaires et parties prenantes en vue de finaliser son plan stratégique de conservation pour la période 2026-2030. Ce plan s’inscrit dans la contribution du WWF-RDC aux engagements et initiatives internationaux tels que le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, l’Accord de Paris sur le climat et l’initiative Tropical Forest Forever Facility. L’atelier de lancement de cette consultation a eu lieu ce jeudi 26 juin 2025 à Kinshasa.
« En tant que Fonds mondial pour la Nature, nous avons notre feuille de route 2026-2030 au niveau international. À partir de ce document important, tous les pays élaborent leurs plans stratégiques. Notre plan stratégique 2026-2030 est un outil programmatique qui analyse tous les problèmes de conservation en République démocratique du Congo. Il vise, avec les parties prenantes, à définir les réponses adéquates à mettre en place en respectant la politique nationale en matière de conservation de la nature », a précisé Etienne Longe, directeur pays du WWF-RDC.
Ce nouveau plan stratégique remplace celui de 2021-2025, qui, selon le directeur national du WWF, a été un succès malgré quelques difficultés rencontrées dans son exécution, notamment liées à la pandémie de Covid-19 et à la rupture des financements de l’USAID.
« Nous avons maintenu nos quatre paysages : Virunga, Itombwe, Salonga et Lac Tumba-Mai Ndombe, ainsi que Mayombe-Mangroves. Nous avons mis en œuvre plusieurs programmes avec des partenaires que nous remercions. Nous avons atteint 95 % de nos objectifs fixés par l’ancien plan stratégique », s’est-il félicité.
Selon les experts du WWF-RDC, l’objectif spécifique de ce nouveau plan stratégique est de sauvegarder les espèces emblématiques du pays, tout en améliorant le bien-être des communautés et la santé des écosystèmes. Dans le volet conservation des espèces de faune et de flore, par exemple, ce nouveau plan stratégique ambitionne de réduire de 20%, d’ici à 2030, le nombre de signes de braconnage par unité d’effort dans les paysages ciblés, par rapport au niveau de référence de 2024. Cela se fera également par le renforcement des activités de surveillance par des écogardes dans les zones protégées.
Cet atelier de deux jours permettra de collecter les recommandations et propositions des participants afin de renforcer la pertinence et l’efficacité du futur plan. Il s’agira également de consolider l’engagement collectif autour de la mise en œuvre de cette stratégie qui, au-delà des enjeux environnementaux, contribue à la stabilité, au développement durable et au bien-être des populations congolaises.
« Depuis l’ouverture de son bureau en RDC en 2004, le WWF-RDC soutient les efforts du gouvernement congolais et de nombreux partenaires en faveur de la conservation de la biodiversité exceptionnelle du pays, tout en veillant au bien-être des populations locales et des peuples autochtones », indique le communiqué de l’organisation
Il convient de rappeler qu’au niveau national, ce nouveau plan stratégique contribuera aux priorités du gouvernement en matière de gestion durable des ressources naturelles, notamment à travers les stratégies nationales sur la biodiversité, les tourbières, les aires protégées et l’initiative 30×30 en cours d’élaboration.
Il aidera également à promouvoir la conservation des espèces et des forêts, la protection des écosystèmes d’eau douce, ainsi que les programmes transversaux tels que les sauvegardes environnementales et sociales, le bien-être des communautés locales et des peuples autochtones, et le plaidoyer politique.
Alfredo Prince NTUMBA