L’Institut national de préparation professionnelle (INPP) et l’Unité de Coordination et de Management des projets (UCM) ont lancé ce vendredi 25 juillet à Kinshasa une campagne de sensibilisation et de recrutement. L’objectif est d’offrir des formations gratuites de trois mois à des jeunes âgés de 18 à 30 ans, axées sur les métiers verts liés à l’eau et à l’électricité. Ces formations s’inscrivent dans le cadre du projet AGREE, financé par la Banque Mondiale, et visent à former 300 jeunes filles et garçons afin de répondre aux besoins du marché de l’emploi en RDC. Elles seront organisées à Kinshasa, Mbuji-Mayi, Kananga et Matadi.
« Pour l’INPP, c’est une opportunité d’accompagner la jeunesse congolaise et d’appuyer la vision du chef de l’État. Les jeunes qui seront formés bénéficieront non seulement de compétences techniques, mais également de compétences entrepreneuriales », a déclaré l’Ingénieur Idriss Mufuka Kudiye, point focal et assistant du directeur technique de l’INPP.
Au total, sept métiers verts sont concernés par ces formations : plombier sanitaire, électricien de bâtiment, technicien d’exploitation de mini-centrales hydroélectriques, technicien d’exploitation des centrales solaires, technicien de maintenance des machines électriques, et installateur des réseaux locaux d’eau potable.
Du 24 juillet au 25 août 2025, les candidats intéressés doivent s’inscrire via le site web dédié : https://inpp.ucmrecrutement.com/. Les critères de sélection incluent l’âge (entre 18 et 30 ans) et la possession d’au moins un certificat ou diplôme d’État. Selon l’ingénieur Idriss Mufuka, les candidats éligibles devront passer un test rigoureux car, a-t-il affirmé, « les métiers choisis sont de haute sensibilité ».
Avec cette nouvelle vague de formation, l’INPP se dit fier de participer à l’émergence d’une nouvelle catégorie de main-d’œuvre en République Démocratique du Congo. « Après l’annonce hier de ce recrutement, nous avons déjà reçu des demandes d’entreprises. Elles sont intéressées à employer les techniciens qui seront formés. Nous avons un dispositif de suivi post-formation qui nous permet de savoir si la personne formée est productive, est employée ou a créé sa propre entreprise », a renchéri Monsieur Mufuka.
Pour le délégué de l’UCM à cette activité, Mike Moto, le choix de ces cinq sites se justifie par le fait qu’ils sont couverts par le projet AGREE, qui accorde une attention particulière au développement du capital humain dans les secteurs de l’électricité et de l’eau. Sa composante 4 vise à élargir l’accès à ces services essentiels tout en soutenant l’emploi local, en particulier celui des jeunes et des femmes.
Le début de ces formations est prévu pour le mois de septembre 2025. Il s’agit de formations pilotes dont les leçons tirées aideront à élargir les activités de formation sur l’ensemble du pays.
Alfredo Prince NTUMBA
