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Lutte contre la criminalité environnementale dans le bassin du Congo, FLAG se montre plus ambitieuse

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L’organisation Field Legality Advisory Group (FLAG) a manifesté son intention d’intensifier ses actions dans la lutte contre la criminalité environnementale dans le bassin du Congo, afin de valoriser les ressources naturelles de la sous-région.  Au cours d’une réunion parallèle, organisée le mardi 04 juin, en marge de la la 20ème  Réunion des Parties du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), les parties prenantes de la lutte contre l’exploitation forestière illégale, le commerce et le trafic d’espèce sauvage ont été mis au parfum des actions de la société civile du bassin du Congo en matière de lutte contre criminalité environnementale.

« Nous voulons contrôler totalement la criminalité environnementale parce que c’est une situation qui a beaucoup d’impact. Ces impacts sont financiers, sociaux, environnementaux. Ils sont négatifs sur la vie de la population, des communautés locales et des peuples autochtones. Nous voulons corriger certaines erreurs du passé. », a déclaré Njike épouse Bilogue Mvogo Horline, secrétaire générale du FLAG.

La question liée à la criminalité environnementale touche actuellement tous les pays de l’Afrique centrale. Malgré les efforts consentis jusque-là, ce fléau est encore loin d’être vaincu. Les différents intervenants ont mis un accent particulier sur les défis auxquels les cellules  de contrôle et vérification des pays Africains sont confrontés.

« Les plus grands défis de la Cellule de Contrôle et de Vérification (CCV) demeurent le manque d’une stratégie nationale sur la lutte contre la criminalité environnementale, le manque de coordination des services impliqués dans cette lutte, l’indisponibilité du financement des missions de contrôle par l’Etat, le manque des ressources tant matérielles que financières, l’ingérence des autorités politique, administrative et militaire qui entrave le bon déroulement des missions de contrôle et le manque de motivation pour les inspecteurs », a renseigné Joël Kuwana Mesia, inspectrice nationale et officier de police judiciaire au sein de la cellule contrôle et vérification au MEDD.

Les acteurs à ces échanges se sont tous mis d’accord sur la nécessité pour la société civile de doubler des efforts et pousser les décideurs à une réellement prise de conscience de ce mal qui ronge la gouvernance des ressources naturelles de la sous-région. La criminalité environnementale ne porte pas seulement atteinte à la biodiversité, elle affecte également la sécurité et perturbent l’équilibre géopolitique dans des régions telle que l’Afrique centrale, et aggravent le dérèglement climatique.

« Nous savons bien tout ce qui se passe. Le plus important est que les organisations de la société civile se verront être mobilisés en tant qu’observateurs indépendants pour mener des actions. Bien que les actions soient déjà menées  mais cela reste insuffisant parce que nous nous rendons compte que le modus operandi des criminels évolue et change ainsi que les moyens utilisés sont sophistiqués. Donc, il faut que les stratégies de lutte contre la criminalité environnementale migrent également pour devenir proportionnelle aux moyens utilisés par des criminels », a recommandé Madame Njike.

Souvent en Afrique, le braconnage et le commerce illégal sont facilités par la corruption. Certains fonctionnaires se laissent soudoyer pour finir par accorder de fausses licences aux trafiquants. Les produits du trafic se voient alors apposer une étiquette fallacieuse autorisant leur commercialisation et grâce à laquelle ils passent aisément les services de contrôle.

Face à ce fléau, FLAG entend refaire une analyse de la criminalité environnementale en Afrique suivant une approche adoptée avec ses partenaires et les services de contrôle des différents pays du bassin du Congo pour produire un rapport sur la situation du contentieux lié aux crimes commis à la faune et à la flore. Lequel rapport attend refléter la santé de la justice environnementale en Afrique Centrale.

Notons par ailleurs que cet événement a été organisé avec l’appui de WRI, et de l’OGF (Observatoire de la gouvernance forestière). 

Albert MUANDA

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