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La COP 29 de Bakou s’ouvre sur les enjeux financiers au profit des Etats en développement

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La 29ème Conférence des Parties sur le changement climatique a ouvert ses portes ce lundi 11 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, sous la présidence de Mukhtar Babayev, Ministre de l’écologie et des ressources naturelles du pays hôte. La COP29 a réuni des dirigeants membres de gouvernements, d’entreprises et de la société civile afin de trouver des solutions concrètes à la crise climatique qui sévit le monde entier. Cette année, les 198 Etats Parties à la Convention sur le climat se sont fixés comme objectif commun de définir une nouvelle ligne de financement climatique cette fois-ci au profit des Etats en développement pour limiter la hausse des températures à 1,5°C d’ici à la fin du 21ème siècle.

« Cette nouvelle ligne doit remplacer, à partir de 2025, l’objectif de 100 milliards de dollars fournis chaque année par les pays développés aux pays en développement. Ce sera également l’occasion de fixer les règles du cadre de coopération pour les marchés de crédits carbone. La conférence doit permettre de trancher en toute sérénité la question du soutien financier à destination des pays en développement », a déclaré le ministre de l’écologie du pays hôte, Mukhtar Babayev.

La mise en œuvre de mesures de réduction des émissions nécessite une volonté politique, des ressources financières et des changements sociétaux importants. Certains pays sont confrontés à des difficultés dans la transition vers des sources d’énergie plus propres en raison de leur dépendance économique aux combustibles fossiles. Au-delà des désengagements, les ratifications, de nombreux pays ont permis selon l’ONU à remplir une condition essentielle de l’accord. Cette condition est celle de fixer les Contributions déterminées au niveau national (CDN) de différents États membres de l’accord de Paris dans la lutte contre les changements climatiques.

« Dans leurs CDN, plusieurs pays pollueurs sont catégoriques et continuent à maintenir leur pollution en raison de leurs économies. Certains de ses pays ont indiqué quitter les accords. Entre-temps la majorité des pays africains ont souligné leur intention d’accorder la priorité aux activités de développement qui renforcent les capacités d’adaptation aux changements climatiques, en particulier dans les secteurs agricole ou de l’énergie », a renseigné Mukhtar Babayev.

Selon le négociateur senior de la RDC à la COP, Tosi Mpanu Mpanu, les grands enjeux de cette 29ᵉ édition de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) demeurent principalement financiers.

« On veut que cet objectif ne soit plus seulement un chiffre politique, un chiffre rond qui sonne bien aux oreilles, mais que ce soit un objectif véritablement en adéquation avec les besoins des pays en développement. Le groupe des pays africains estime donc qu’il faudrait mobiliser entre 1000 à 1300 milliards de dollars par an pour aider le continent afin qu’il respecte les objectifs de l’Accord de Paris, à savoir la limitation de la hausse des températures à 1,5°C d’ici à la fin du siècle », a-t-il signifié.

Les températures mondiales continuent d’atteindre des niveaux record et des phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde entier. La Conférence entend être un moment clé durant lequel les pays présenteront leurs plans d’action nationaux actualisés sur le climat. Ces plans pourront entrer en action au début de l’année 2025. Ils auront pour mission de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Les différentes contributions serviront également de plans d’investissement pour faire progresser les objectifs de développement durable.

Albert MUANDA

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