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JUREC lance la seconde session de formation aux procès fictifs en droit de l’environnement à Kinshasa

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Après le succès de la première édition, l’ONG Juristes pour l’Environnement au Congo (JUREC) a lancé ce mercredi 20 août 2025 à Kinshasa, la seconde session de formation aux procès fictifs en droit de l’environnement. Cette initiative vise à renforcer les capacités d’étudiants sélectionnés parmi dix universités de la ville, en leur offrant des outils essentiels pour appréhender les enjeux environnementaux.

L’objectif concret de cette formation est de simuler des procès fictifs afin d’encourager les futurs juristes à s’engager activement dans la protection de l’environnement face aux diverses infractions. Me Félix Lilakako, coordonnateur national de JUREC, a souligné l’importance de cette démarche.

« La première phase se déroule à Kinshasa. Pour y parvenir, nous avons jugé utile de doter ces jeunes universitaires des notions de base en droit de l’environnement. Nous œuvrons dans ce secteur pour apporter des réponses significatives aux défis juridiques et environnementaux actuels. Dans le cadre de ce travail, nous recevons de nombreuses demandes et avons constaté que l’évolution de la science, de la technologie, ainsi que la situation liée au changement climatique, à l’érosion de la biodiversité et à la désertification, exigent une mobilisation accrue des énergies », a-t-il précisé.

Les participants auront l’opportunité de plaider sur des thèmes cruciaux tels que les changements climatiques, la protection de la biodiversité, la pollution, plastique, gestion des déchets, installations classées, destruction des forêts et tant d’autres thématiques .

« Ces cours sont souvent négligés dans certaines universités ou confiés à des professeurs qui ne sont pas toujours compétents pour les dispenser. Nous sommes fiers de constater qu’aujourd’hui, de nombreux faits constituent des infractions en droit de l’environnement. C’est un droit subjectif prévu à l’article 53 de la Constitution du 18 février 2006. L’acquisition de ces notions nous permettra, que ce soit au sein de la société ou à l’étranger, de protéger les droits de l’homme, notamment par l’application de certains principes tels que le principe de prévention, de précaution, le principe de non-régression et du consensus », a expliqué Jemima Mukala, étudiante en L2 à l’Université Pédagogique Nationale.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Contribuer à l’émergence du droit de l’environnement par l’organisation des procès fictifs dans les universités de la RDC ». Le projet bénéficie du soutien financier du cabinet DBZ-Conseil SCA et de JUREC. Il ne se limite pas à un simple concours d’éloquence, mais vise également à enrichir les contenus sur les questions environnementales.

« Pour nous, c’est une contribution majeure à la préparation de la jeunesse congolaise, et particulièrement des juristes, aux questions environnementales. Nous avons d’abord fourni l’effort de les former afin qu’ils comprennent les débats du droit de l’environnement, des conventions internationales ratifiées par la RDC jusqu’aux textes internes. Ainsi, une fois en pratique, ils contribueront à l’émergence du droit de l’environnement, notamment par la défense environnementale devant les cours et tribunaux, mais aussi par l’élaboration de textes juridiques environnementaux respectueux des normes, ce qui sera la prochaine étape après ces formations », a souligné le coordonnateur national de JUREC, Me Félix Lilakako.

À l’issue de la formation, les étudiants développeront des mémoires sur des thèmes variés liés à l’environnement. Les meilleures plaidoiries seront sélectionnées pour la finale, où l’université gagnante se distinguera par ses meilleurs étudiants en matière de droit de l’environnement, renforçant ainsi leur engagement envers la protection de la planète.

Albert MUANDA

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