
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo, à travers le Ministère de l’Emploi et du Travail et celui de l’Environnement développement durable, a procédé au lancement des travaux de validation du Répertoire des métiers verts ainsi que du Plan national de développement des emplois verts. Ce plan vise à former d’ici 2030., 10 000 jeunes aux différents métiers dont le repértoire sera validé durant ces deux jours de travaux. La cérémonie du lancement a eu lieu ce mardi 21 octobre 2025, à Kinshasa.
« Nous sommes déterminés à faire en sorte que les emplois, la formation et leur opérationnalisation en vue de l’insertion professionnelle de nos jeunes soient en adéquation avec les ambitions de notre pays. Ces deux jours, nous comptons sur vous pour que ces registres et le plan national soient validés et approuvés », a déclaré Donat Bagula, Secrétaire général au Ministère de l’Emploi et du Travail « Ces deux outils permettront à la RDC de mettre en œuvre de manière concrète la transition écologique ».
L’Institut national de préparation professionnelle (INPP) a été choisi comme l’entité de mise en œuvre de cette politique nationale. Le gouvernement congolais a décidé de s’appuyer sur cet établissement pour faciliter la transition écologique.
« Notre pays aspire à devenir une solution dans le cadre de la transition écologique. Les métiers innovants et verts devraient faire partie intégrante du registre des métiers de la République Démocratique du Congo. L’INPP a mené des enquêtes qui ont conduit à l’identification de 81 métiers verts répartis en 11 filières. Ce travail préliminaire nous permet d’atteindre les objectifs assignés à l’horizon 2030 : la création d’emplois décents et durables », a souligné Patrick Kayembe, Directeur général adjoint de l’INPP.
Il a également remercié le président de la République, qui souhaite faire du développement durable un pilier stratégique, permettant de saisir les opportunités des secteurs verts tels que l’énergie renouvelable et la gestion des déchets.
Les assises visent à doter le pays d’une jeunesse engagée et des outils stratégiques pour promouvoir l’autonomisation des jeunes, en phase avec les exigences de la transition écologique. Idriss Mufuka, expert en management des systèmes énergétiques, a déclaré que « le répertoire des métiers verts et le Plan national de développement des emplois verts vont non seulement créer des emplois, mais aussi participer à la préservation de l’environnement ».
Le plan national de développement des emplois verts ne se limite pas à la création d’emplois ; il aborde également des enjeux sécuritaires. Il prend en compte les aspects de vulnérabilité, y compris ceux des jeunes vivant dans des zones occupées par des groupes armés.
Entre protection de l’environnement et création d’emplois, la RDC se positionne comme un pays-solution, mettant en avant son potentiel environnemental et son capital humain pour promouvoir son développement. L’INPP projette également des études pour développer de nouvelles filières telles que l’hydrogène et le cuivre vert, renforçant ainsi son engagement en faveur des emplois verts.
Serge NGALAMULUME