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Crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO met un accent sur les violences numériques contre les femmes journalistes

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L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé une journée de renforcement des capacités des femmes des médias sur l’utilisation du numérique en présentiel et en ligne. C’était à l’occasion de la célébration de la journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Cet événement a eu lieu ce lundi 3 Novembre 2025, à Kinshasa.  

Célébré sous le thème : « Chat GBV, sensibiliser à la violence sexiste facilitée par l’intelligence artificielle à l’égard des Femmes Journalistes », cet atelier s’inscrit également dans le cadre du plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des Journalistes et la question de l’impunité qui rappelle que la sécurité des Journalistes ne doit pas être seulement curative mais aussi préventive. Selon le Représentant pays de l’UNESCO, les Femmes Journalistes sont de plus en plus ciblées par des attaques numériques, par des campagnes de harcèlement et des contenus générés pour les discréditer ou les intimider.

« Cet atelier thématique vise à renforcer les capacités des femmes journalistes et des médias ainsi que les outiller sur les enjeux de l’intelligence artificielle (IA), les formes des violences sexistes en ligne, la cyber sécurité et les mesures à prendre dans l’utilisation des plateformes numériques. Les femmes journalistes subissent une double vulnérabilité liée à la profession et à leur genre, les exposant davantage aux violences sexistes, notamment en ligne. Ces attaques entravent gravement le droit à l’information ». A déclaré Isaias Barreto.

En 2025, plusieurs Journalistes ont été victimes de violences dans l’Est de la République démocratique du Congo, dans les zones touchées. Nombreux ont été contraints d’abandonner leur métier. A en croire Isaias Barreto, selon les statiques de l’observatoire des Journalistes, entre 2006 et 2024, plus de 1700 Journalistes ont été tués dans le monde, dont 17 en RDC. Près de 90% de ces crimes demeurent impunis.

« Cette initiative est une grande opportunité pour nous femmes des médias qui évoluons en RDC pays en guerre dans sa partie Est. Cet atelier nous a permis d’être aguerries des différents enjeux de l’heure sur les risques spécifiques auxquels les femmes des médias sont confrontées dans l’espace numérique. Nous sommes sures d’acquérir des connaissances qui nous permettrons de revendiquer nos droits en cas de harcèlement, de discrimination ou d’intimidations. » S’est réjoui Rose Masala, Directrice Exécutive de l’UCOFEM.

L’impunité des crimes contre les Journalistes en RDC, un fléau à combattre à l’unisson

L’UNESCO, en collaboration avec le Ministère de la Communication et des Médias et l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM), appelle le gouvernement, les médias, la Société civile et les défenseurs des droits de l’homme à se mobiliser pour mettre fin à l’impunité commise contre les Journalistes, qui n’est pas seulement une injustice, mais un signal dangereux car elle favorise l’effondrement du système judiciaire et démocratique. D’où son engagement pour y remédier.

« Cette protection exige des réformes juridiques. Ces violences en ligne réduisent les femmes au silence. La défense de la liberté de la presse est indissociable à la défense de la démocratie. Protéger les Journalistes c’est protéger les droits de chaque citoyen à accéder à une information libre et pluraliste. L’UNESCO reste engagé à lutter contre l’impunité, à promouvoir la sécurité des Journalistes et à construire aux côtés des institutions un environnement numérique équitable et respectueux des droits humains » A ajouté le Représentant pays de l’UNESCO.

« Avec l’appui de l’Unesco, nous allons renforcer le cadre légal et les plaidoyers afin d’enquêter de manière efficace sur les infractions et les abus commis sur les plateformes numériques à l’encontre de Femmes des Médias. Je vous encourage à adopter dans vos rédactions, des protocoles de soutien holistiques juridiques, psychologiques et numériques afin de protéger celles et ceux qui sont en première ligne de l’info. La liberté de la presse n’est pas une faveur mais un droit qu’on protège. Quand l’IA devient une arme contre ceux qui informent, c’est la démocratie qui vacille. Ensemble, faisons du numérique un espace de vérité et non de peur. » A martelé le Secrétaire Général à la Communication et Médias, Cléophas Malaba.

A l’en croire, ces attaques numériques ne sont pas des simples provocations. Elles sont organisées et destinées à discréditer et faire taire celles qui incarnent la liberté d’informer, avec un objectif de forcer la Femme Journaliste à l’auto censure, voir à se retirer de l’espace public. Cela en appelle à des actions concrètes.

« Le secrétariat à la Communication a adopté un nouveau cadre organique qui constitue désormais un levier concret pour renforcer, à travers la direction de la Communication, les actions en faveur de la promotion et de la protection des Journalistes. » A ajouté Cléophas Malaba.

Pour rappel, cette journée a été proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2013. Elle est célébrée le 02 Novembre de chaque année.

Sarah MANGAZA

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