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L’ICCN dément les accusations portées contre lui et réaffirme son engagement pour la conservation

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L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a dans un communiqué du 18 juillet 2025, démenti fermement les allégations « infondées » formulées par un certain Monsieur Ilunga. L’institution publique, chargée de la gestion de la biodiversité nationale dans les aires protégées, a tenu à apporter des clarifications sur plusieurs points soulevés, notamment la prétendue protection de trafiquants, l’obstruction aux enquêtes indépendantes et l’émission de permis CITES illégaux.

Déni de protection des trafiquants et redynamisation des aires protégées ex-situ

L’ICCN a catégoriquement réfuté l’accusation selon laquelle elle protégerait des trafiquants influents. Le communiqué souligne que les aires protégées ex situ, telles que les jardins botaniques et zoologiques et les centres de réhabilitation, relèvent de la compétence exclusive de l’ICCN. L’institution précise qu’elle dispose des prérogatives légales pour mobiliser ces structures dans le cadre de ses missions, conformément à la loi.

L’ICCN a également rappelé que ces infrastructures ont souffert d’un abandon de plus de 30 ans, dû aux priorités nationales liées à la stabilité sécuritaire du pays. Actuellement, l’ICCN s’efforce de les redynamiser avec l’aide de partenaires étatiques et internationaux, dans un souci de transparence et de développement durable. L’institution a déploré que certains acteurs tirant profit des sanctuaires et animaleries de faune sauvage voient d’un mauvais œil les efforts de l’ICCN pour promouvoir le tourisme et contribuer au développement économique du pays. Elle a fustigé des « millions de dollars gérés dans une opacité totale » par certaines ONG locales qui, sous couvert des droits de l’homme, critiquent l’ICCN, alors même que l’institution emploie plus d’une centaine de communautés locales et peuples autochtones, rémunérés et dotés d’expertises scientifiques.

L’ICCN ouvert aux enquêtes légitimes

Concernant les accusations d’obstruction aux enquêtes indépendantes, l’ICCN a souligné qu’en tant qu’institution d’État, elle est soumise à un régime de redevabilité claire envers ses ministères de tutelle et les organisations internationales, dans le cadre des partenariats et engagements internationaux de la RDC. Ces engagements incluent les conventions CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) et CBD (Convention sur la diversité biologique), ainsi que d’autres instruments ratifiés.

Le communiqué met en garde toute ONG locale ou acteur externe qui tenterait de s’immiscer de manière non conforme dans les missions de l’ICCN sans mandat ni cadre juridique clair, les exposant à des actions en justice.

Légalité et transparence des permis CITES

Sur la question des permis CITES prétendument illégaux, l’ICCN a affirmé que leur émission est le fruit d’un processus légal, scientifique et transparent. Chaque permis est délivré sur la base d’un avis scientifique et d’un avis d’acquisition légale, fondés sur des documents de capture et de détention délivrés par l’administration de la faune sauvage du Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD). L’ICCN s’assure que les quotas alloués ne compromettent pas la viabilité des espèces concernées et que les permis sont approuvés par le Secrétariat CITES et que les quotas annuels sont officiellement publiés.

L’ICCN a qualifié de « pratique illégale et condamnable » la publication de copies de permis sur internet, probablement subtilisées par des « personnes mal intentionnées ». Des investigations internes sont en cours et pourraient entraîner des poursuites judiciaires. L’ICCN a exhorté Monsieur Ilunga, en tant qu’universitaire, à faire preuve d’esprit critique et scientifique, à vérifier ses sources et à se référer aux bases de données officielles avant toute publication, insistant sur le fait que la rigueur scientifique doit primer sur les spéculations en matière de conservation.

Partenariat ICCN-Green Zoological Rescue and Rehabilitation Center (GZRRC)

Le communiqué a également abordé le protocole d’accord (MOU) encadrant le partenariat ICCN-GZRRC, précisant qu’il est consultable par tout partenaire ou expert intéressé. Ce centre a pour objectifs le sauvetage, la réhabilitation, la recherche appliquée, la reproduction ex situ et la sensibilisation. L’ICCN a encouragé Monsieur Ilunga et tout observateur objectif à prendre connaissance du plan d’action triennal, des résultats attendus et des progrès concrets réalisés en seulement cinq mois de mise en œuvre de ce partenariat.


En conclusion, l’ICCN a tenu à rassurer l’opinion nationale et internationale, la communauté scientifique et les partenaires de la conservation, de son engagement profond dans le respect des normes éthiques et scientifiques de la conservation de la biodiversité. L’institution a souligné que sans ce respect constant, elle n’aurait pas pu maintenir et gérer un réseau aussi vaste, représentant plus de 60% de la richesse faunique et floristique de la République Démocratique du Congo.

L’ICCN a réaffirmé son ouverture à tout soutien en termes d’enquête ou de dénonciation pouvant aider à décourager les « réseaux mafieux » et a promis de continuer à agir avec intégrité, en collaboration avec les partenaires légitimes, pour la protection du patrimoine naturel au service des générations présentes et futures.

Alfredo Prince NTUMBA

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