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8,24 millions USD du FEM pour renforcer la résilience climatique dans les provinces de l’Est de la RDC

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La République démocratique du Congo (RDC) a récemment obtenu 8,24 millions de dollars du Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA) du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Avec près de 19 millions de dollars de cofinancement mobilisés par le gouvernement congolais et ses partenaires, l’initiative quinquennale, intitulée “croissance résiliente et adaptation au changement climatique en RDC” devrait profiter à environ 30 000 personnes, dont au moins la moitié sont des femmes. Cette annonce a été faite ce mardi 16 septembre, à Kinshasa.

« La crise climatique menace la survie même des communautés en RDC, en particulier dans les provinces déjà aux prises avec la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la fragilité. Ce financement permettra de lancer un nouveau projet visant à renforcer la résilience climatique dans les provinces boisées et montagneuses de l’est du pays.  Ce projet permettra de libérer le potentiel des collectivités rurales, en particulier des femmes et des jeunes, en éliminant les obstacles qui les freinent. En renforçant les institutions locales, en fournissant des informations essentielles sur le climat et en défendant l’agriculture durable, nous ouvrons une nouvelle voie vers un avenir plus sûr et plus résilient pour la RDC », a déclaré le représentant résident du PNUD pour la RDC, Damien Mama.

Piloté par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et Nouvelle Économie du Climat, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le projet sera déployé dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema. Au moins 15 000 hectares de terres agricoles seront soumis à des pratiques résilientes au climat, et plus de 500 agriculteurs principaux recevront des semences améliorées ainsi qu’une formation pour mieux faire face aux sécheresses, aux inondations et aux précipitations irrégulières.

« En mettant l’accent sur l’engagement communautaire, le projet mobilisera des coopératives agricoles, des groupes de femmes et de jeunes, des fournisseurs de semences et des dirigeants locaux. Le partage régional des connaissances avec des pays comme l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi sera également exploré. En s’attaquant aux causes profondes de la vulnérabilité: écosystèmes dégradés, institutions faibles et manque d’opportunités. Cette initiative fait non seulement progresser l’adaptation, mais favorise également la paix et la stabilité dans les communautés où le climat et les conflits se croisent », a précisé le Président-directeur général du FEM, Carlos Manuel Rodríguez.

Ce projet s’appuie sur des années de travail préparatoire réalisé par le FEM, le PNUD et leurs partenaires. L’initiative est conçue pour assurer une résilience à long terme en intégrant les risques climatiques dans les politiques locales, en promouvant l’agriculture durable et en renforçant l’information climatique. Cela permettra aux agriculteurs d’anticiper et de gérer les risques croissants. Les femmes chefs d’entreprise bénéficieront également d’un soutien pour élaborer des modèles d’affaires commercialisables dans les domaines de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles.

« Les différents partenaires attendent renforcer la résilience du secteur agricole afin de permettre aux communautés locales et peuples autochtones, notamment les Pygmées, de s’adapter aux effets des changements climatiques. Les différentes solutions fondées sur la nature permettront de relever des défis urgents tels que l’érosion des sols, l’insécurité alimentaire et les tensions liées aux ressources, tandis que les investissements dans des chaînes de valeur résilientes au climat soutiendront les opportunités économiques, en particulier pour les femmes et les jeunes », peut-on lire dans ce communiqué.

Signalons que le financement du FEM constitue une contribution importante aux engagements climatiques de la RDC dans le cadre de l’Accord de Paris, à travers son Plan national d’adaptation (PAN) et sa contribution déterminée au niveau national (CDN), tout en faisant progresser les objectifs de développement durable du pays. Cette organisation internationale regroupe plusieurs fonds multilatéraux qui œuvrent ensemble pour relever les défis les plus pressants de la planète de manière intégrée. Au cours des trois dernières décennies, le FEM a fourni plus de 26 milliards de dollars de financement, principalement sous forme de dons, et a mobilisé 153 milliards de dollars supplémentaires pour des projets prioritaires menés par les pays.

Albert MUANDA

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