
La Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Nouvelle Économie du Climat de la République Démocratique du Congo, Professeur Marie Nyange Ndambo, a marqué sa première journée de travail à New York par une participation active au dialogue de haut niveau sur les Peuples autochtones et Communautés locales. Cet événement parallèle, organisé ce lundi 22 septembre, par la Fondation Ford en marge de la 80ème Assemblée Générale des Nations unies, visait à renforcer l’engagement des États à sécuriser les terres de ces protecteurs essentiels des forêts.
La RDC a démontré son engagement résolu en soulignant l’adoption récente de la loi portant promotion et protection des droits des peuples autochtones, ainsi que de la loi sur l’aménagement du Territoire. Ces outils législatifs majeurs placent les peuples autochtones au cœur des efforts collectifs de lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, reconnaissant ainsi leur contribution inestimable.
« La loi sur l’aménagement du territoire donne un grand avantage aux peuples autochtones. Désormais, l’aménagement du territoire va tenir compte de la nécessité de préserver les territoires des peuples autochtones. Préserver leur territoire c’est la biodiversité », a-t-elle souligné. « Nous allons cheminer ensemble pour la mise en œuvre de cette loi, pour que les peuples autochtones trouvent réellement leur compte »
La Ministre Marie Nyange a également annoncé que la RDC ne compte pas s’arrêter là. Des efforts soutenus sont en cours pour doter le pays d’une politique forestière qui intègre pleinement les peuples autochtones et les communautés locales comme acteurs clés de la protection des écosystèmes forestiers. Elle a insisté sur le fait que toutes les réformes en cours en RDC, notamment la réforme foncière, accordent une attention particulière à ces communautés.
par ailleurs, la ministre a pris part à la table ronde de la coalition J-REDD (Juridictional REDD+) en vue de préparer une déclaration commune pour la COP30 à Belém. La Coalition J-REDD+ vise à rassembler un éventail d’acteurs clés, gouvernementaux et non gouvernementaux, dans un espace neutre pour envoyer un signal fort, crédible et cohérent de soutien à l’investissement dans J-REDD+ et pour démontrer un engagement collectif à faire évoluer le secteur par une série d’actions à fort impact.
« Si l’on veut avoir les effets de la REDD+ au niveau mondial, la RDC a beaucoup à donner. Les ressources sont là, mais comment les communautés qui préservent ces ressources puissent améliorer leurs conditions de vie ? A l’heure de l’économie du climat, il est important de s’interroger sur comment instaurer les principes de la justice et de l’équité, de sorte que ce mécanisme rapporte des ressources au pays », a plaidé la ministre.
La République Démocratique du Congo a manifesté sa volonté de faire partie de cette coalition. Cependant, l’équité et la justice doivent être les maîtres mots de cette coalition, afin de garantir l’efficacité des actions à mener.
Notons par ailleurs que la J-REDD+ a pour objectifs notamment, de communiquer clairement le rôle de la protection des forêts dans la réalisation des objectifs climatiques mondiaux et le potentiel des marchés du carbone à haute intégrité pour financer la conservation et la restauration des forêts. Renforcer la confiance du marché quant à la crédibilité des méthodologies clés pour garantir une intégrité environnementale et sociale élevée. Proposer un ensemble coordonné de mesures concrètes pour accélérer le déploiement du marché. Et, construire une communauté de pratique pour comprendre et surmonter les principaux obstacles à la mise en œuvre de J-REDD+ par des actions individuelles et collectives.
Depuis New York, Alfredo Prince NTUMBA