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L’AFSA présente l’Initiative pour la Biodiversité, le Climat et l’Agroécologie du Bassin du Congo

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L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) a présenté l’Initiative pour la Biodiversité, le Climat et l’Agroécologie du Bassin du Congo (COBCAI), ce 12 novembre 2025, à Belém (Bresil). La délégation conduite par Anne Maina et Cathy Mboyangawo, s’est entretue avec la ministre congolaise de l’Environnement pour lui présenter ce projet dont l’objectif est de rétablir l’équilibre entre la conservation des forêts tropicales, la sécurité alimentaire et les droits humains.

Le COBCAI est un projet conçu pour répondre aux crises critiques et interconnectées de la dégradation écologique, de la vulnérabilité climatique et de l’insécurité alimentaire dans le bassin du Congo, une région essentielle pour la régulation climatique mondiale.

Selon Madame Cathy Mboyangawo, présiidente de la SOCEARUCO et point focal AFSA RDC, le projet COBCAI est parti du constat selon lequel le bassin du Congo étant la plus grande forêt d’Afrique et la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie joue un rôle crucial en tant que puits de carbone et abrite une biodiversité impressionnante. Mais il est gravement menacé par la déforestation accélérée, l’agriculture sur brûlis avec un taux moyen de 0,3 par an et l’agriculture non durable, ainsi que l’exploitation des ressources minières et forestières.

« Cette dégradation entraine une augmentation des émissions de gaz à effets de serre, la perte d’habitat pour la faune et un accroissement des conflits entre humains et animaux. Les moyens de subsistance de plus de 60 millions de personnes, y compris les peuples autochtones et les communautés locales (PACL) sont menacés par ces pressions, aggravées par l’instabilité politique, la pauvreté et l’insécurité alimentaire chronique. » Indique l’étude.

Une dégradation qui compromet à la fois le système climatique mondial et les moyens de subsistance locaux. Raison pour laquelle le COBCAI, étendu sur 6 pays à savoir : le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon, vise à rétablir l’équilibre entre la conservation des forêts tropicales, la sécurité alimentaire et les droits humains d’ici 2035.

Cette une initiative place les agriculteurs familiaux, les peuples autochtones, les communautés locales, les femmes et les jeunes au cœur d’une transition juste vers des pratiques agricoles durables. Elle va donc accroitre de manière significative la souveraineté alimentaire locale et régionale pour améliorer la résilience écologique et développer les capacités communautaires pour les pratiques agro écologiques et renforcer le soutien politique à l’agriculture durable et à la conservation de la biodiversité dans l’une des régions écologiques les plus vitales de la planète.

« 129.000 personnes dont 34.000 hommes, 35.000 femmes, 30.000 jeunes hommes et 30.000 jeunes femmes bénéficieront de ce programme, ainsi que 1 350.000 bénéficiaires indirects. Les groupes cibles sont : les organisations de petits producteurs familiaux, de pêcheurs, d’éleveurs et de peuples autochtones ; les organisations de la société civile (OSC) ; les services publics et ministères clés ; les décideurs régionaux et nationaux ; les communautés locales dont les femmes, jeunes et peuples autochtones ; les entreprises et secteur privé ; les structures académiques et de recherche ; institutions religieuses et les Médias. » Précise l’initiative.

Ce programme prévoit également une analyse des conflits pour faciliter le dialogue entre les communautés en vue de résoudre les conflits liés aux terres et aux ressources, en favorisant la paix et la coopération à long terme ; le renforcement des capacités ; l’adoption d’une approche participative de suivi et évaluation basés sur les résultats, pour assurer la responsabilité et la pertinence ; l’innovation et l’adaptation qui intègre des technologies et pratiques innovantes en consultation avec les bénéficiaires, avec des évaluations périodiques des besoins pour adapter les activités aux contextes changeants.

Sarah MANGAZA

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