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Une boîte à images sur les droits et obligations des exploitants miniers vis-à-vis des communautés locales

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L’Ong APEM (Actions pour la Promotion et Protection des Peuples et Espèces Menacés), a procédé à la présentation de la boite à image sur les droits et obligations des exploitants miniers vis-à-vis des communautés locales, autochtones pygmées et l’environnement. Il s’agit d’un outil susceptible d’aider à contribuer à l’amélioration des connaissances des droits et devoirs des communautés vivants autours des sites d’exploitation minière dans les provinces de Kinshasa, Tshopo et Sud-Kivu. La boite à outil a été présentée aux parties prenantes afin de recueillir d’elles des inputs pour son amélioration. La séance d’échange a eu lieu à Kinshasa, ce jeudi 29 février. Elle intervient après le test de sa première version auprès des communautés des provinces sus évoquées.

Cet outil vient répondre au besoin de renforcement des capacités des communautés sur les questions de droits. Cette boîte à image s’adresse tant aux communautés qu’à l’administration et aux exploitants. « C’est un besoin exprimé lors des consultations que nous avons menées l’année passée dans les communautés de Bafwasende, et Banalia où nous travaillons avec les communautés sur les questions de l’exploitation minière », a indiqué Blaise Mudodosi, coordonnateur de l’APEM.

La boite à image aborde notamment les questions liées aux clauses sociales, et aux différents protocoles sur les droits de jouissance. Dans sa version finale, elle devra permettre aux communautés d’avoir des connaissances à brandir lors des discussions avec les exploitants qui arrivent pour mener des activités dans leurs zones.

« L’outil véhicule aussi d’autres aspects liés aux responsabilités que doivent avoir les communautés dans les négociations. Pour faire en sorte que ce soient des œuvres sociales qui soient sollicitées que des intérêts personnels comme on l’a vu dans certains engagements dans le secteur forestier par exemple », a renchéri Blaise Mudodosi.

Cette boite à image fait partie d’un programme global financé par le FPP (Forest People Program), et exécuté par APEM et ERND (Environnement, ressources naturelles et développement). Ce programme veut apporter des solutions durables aux problématiques clés auxquelles font face les communautés locales et peuples autochtones des forêts en RDC, en relation avec le secteur minier national, et en particulier l’extraction des minerais dits « de conflits ».

« On offre une autre approche alternative qui essaie de valoriser les droits des communautés par les communautés elles-mêmes. On essaie de suivre une approche d’autonomisation juridique et de renforcement des capacités et des connaissances des communautés selon le cadre juridique du pays pour qu’elles puissent déterminer quelles sont leurs priorités de développement », a déclaré Audrey Versteegen du FPP. « On a fini la phase exploratoire au milieu de 2023. La prochaine étape c’est un programme itinérant de déploiement des connaissances et un accompagnement plus renforcé au niveau des communautés dans le Sud-Kivu autour de la mine de Twangiza et dans la Tshopo », a-t-elle révélé.

Notons que les participants à cet atelier ont formulé des recommandations pertinentes notamment sur les images et les textes qui les accompagnent. Les participants ont surtout souhaité que la boite à image puisse catégoriser les droits par rapport différents types d’exploitation. Elle devrait être beaucoup plus claire sur les exigences relatives à l’exploitation industrielle et artisanale.

« Cet outil sera très utile pour faire comprendre aux communautés, car parmi elles, il y’a des analphabètes et qui ne peuvent comprendre que par une image qui illustre bien la situation. Nous pensons que c’est un outil qui va aider les communautés à mieux comprendre leurs droits et leurs obligations », a précisé Jean-Marie Bantu de l’ONG ARND.

Alfredo Prince NTUMBA

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