
Au total, 950 jeunes issus des villes de Kinshasa, Mbuji-Mayi, Kananga et Matadi vont bénéficier d’une formation professionnelle gratuite axée sur les métiers verts en République démocratique du Congo. Ce projet, lancé par le ministre congolais des ressources hydrauliques, Molendo Sakombi, le 11 septembre à Kinshasa, vise à créer un vivier de talents pour les entreprises publiques et privées.
« Les jeunes seront formés aux métiers suivants : plomberie sanitaire, gestion des résidus d’addiction, électricien des bâtiments, technicien installateur de générateurs photovoltaïques, technicien de maintenance des machines électriques, technicien d’exploitation des mini centrales hydroélectriques, technicien d’exploutation des centrales solaires photovoltaïques, techniciens installateurs des réseaux d’addiction d’eau. Je comprends les interrogations légitimes sur les débouchés professionnels de ces jeunes. La sélection des bénéficiaires auprès de l’INPP a été rigoureusement encadrée pour garantir transparence et équité, ainsi à l’abri de toutes formes de favoritisme », a déclaré le ministre Sakombi.
L’Institut national de préparation professionnelle (INPP), en collaboration avec le Ministère, assurera cette formation dans les villes mentionnées. Le programme est financé à hauteur de 37 millions de dollars, dont 17 millions proviendront du secteur public et 20 millions de la Banque mondiale.
« Nous accueillons aujourd’hui une délégation d’acteurs du secteur de l’électricité et de l’eau, témoignant du besoin urgent de main-d’œuvre qualifiée », a déclaré Godefroid Stanislas Tshimanga, directeur général de l’INPP. « Ce projet représente une opportunité pour former une nouvelle génération de techniciens et d’entrepreneurs capables de répondre aux exigences de la transition énergétique ».
Pour appuyer ce programme, le ministre de l’Emploi et du Travail, Ferdinand Massamba wa Massamba a annoncé la mise en place d’une commission mixte pour moderniser le répertoire opérationnel des métiers afin de mieux répondre aux besoins du marché.
« Ce projet est l’illustration parfaite de la cohérence de l’action du gouvernement. Une vision incarnée par le président de la République et matérialisée avec rigueur et efficacité. Au-delà de ce projet, le ministère a jugé utile d’actualiser le répertoire opérationnel des métiers. Dans les prochains jours, je mettrai en place une commission mixte, associant pouvoir public, secteur privé, partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile, pour moderniser et actualiser les métiers susceptibles de pousser le pays au développement », a-t-il ajouté.
Il a précisé que « ce travail donnera une cartographie claire et prospective des métiers prioritaires, notamment dans le domaine de la transition énergétique ».
Ce projet ne se limite pas à l’amélioration des compétences professionnelles. Il constitue également un levier de compétitivité économique et un outil d’autonomisation sociale. En orientant les jeunes vers des métiers porteurs, il vise à les détourner des loisirs destructeurs et de la délinquance.
Le directeur technique de l’INPP, Longin Lutete, a souligné que parmi les 1 159 candidats à Kinshasa, 400 ont été retenus, avec un total de 950 jeunes sélectionnés à travers les différentes villes. Notons également que 25 % des bénéficiaires sont des jeunes filles, un pas vers une plus grande inclusion.
Les jeunes sélectionnés se sont montrés enthousiastes face à cette opportunité. « Cette formation est plus qu’un apprentissage, c’est une préparation vers l’autonomie et la réussite. Nous serons audacieux et inspirés pour bâtir l’avenir de notre pays », ont-ils émis.
La libéralisation des secteurs de l’électricité et de l’eau, combinée avec le programme Compacte Énergie Nationale, vise à accroître l’accès à l’électricité et à générer des emplois dans le pays. L’INPP joue un rôle clé dans cette dynamique, en garantissant que les jeunes bénéficient des compétences nécessaires pour réussir dans le monde professionnel. Au-delà de l’emploi salarié, les apprenants se verront réinsérer grâce à leur technique dans les entreprises publiques, mettant ainsi en pratique tout ce qu’ils auront appris. Cette formation dotera une chaîne de connaissances aux bénéficiaires, ainsi que des kits de réinsertion professionnelle.
Albert MUANDA