
Un rapport controversé de l’ONG Rainforest UK intitulé « La grande ruée vers l’or vert » a semé le doute sur l’efficacité du processus REDD+ en République démocratique du Congo, allant jusqu’à recommander un moratoire. Ce rapport pointait du doigt plusieurs manquements présumés dans le projet REDD+ Maï-Ndombe, le premier du genre dans le pays, exécuté par Era Congo, une filiale de la WWC.
Cependant, une enquête de terrain menée dans cinq villages situés au cœur de la concession du projet Maï-Ndombe révèle une réalité bien différente. Les communautés autochtones et locales, loin de partager les préoccupations des ONG, expriment un soutien unanime aux réalisations d’Era Congo, qu’elles considèrent comme un acteur essentiel de leur développement et à qui elles demandent de poursuivre ses efforts.
Un soutien concret à la santé et à l’éducation
Au village de Kesenge, dans le territoire d’Inongo, les habitants et les membres du Comité Local de Développement (CLD) ont témoigné des avancées significatives. Era Congo y a construit une école moderne, équipée de bancs et d’une source d’énergie permanente, répondant ainsi à deux des trois demandes initiales de la communauté.
Felly Mbanda, Préfet des études à l’Institut Kesenge, a souligné l’amélioration drastique des conditions d’apprentissage par rapport à la situation pré-Era Congo, l’école accueillant désormais 120 élèves, y compris ceux des villages voisins.

Les besoins évoluent, et la communauté sollicite désormais de la documentation pour le secondaire, des uniformes pour les élèves du primaire, ainsi que du matériel pour lancer des options comme la Coupe et Couture et l’informatique. Une station de forage, également construite par Era Congo, assure un accès facile à l’eau potable grâce à l’énergie solaire. En outre, les membres du CLD ont bénéficié d’une formation à la mise en œuvre de micro-projets, ce qui a conduit à la construction d’un marché local.
À Ibali, toujours dans le territoire d’Inongo, les affirmations de Rainforest UK sont contredites par la réalité : l’hôpital, entièrement achevé par Era Congo, offre des soins gratuits aux communautés d’Ibali et des villages environnants. Tous les services, des premiers soins à la chirurgie en passant par la maternité, sont disponibles avec des équipements modernes.
Saint Michel Mvumbi, Médecin de l’hôpital d’Ibali, a précisé que « l’établissement prend en charge plus de 250 patients par mois et qu’un canot rapide est mis à disposition pour le transport des patients ».
Cet hôpital, fruit d’un consentement libre et éclairé des communautés, a considérablement réduit le taux de mortalité et rapproché les soins médicaux de la population. Mme Nzako Iseka, membre du CLD d’Ibali, a exprimé la gratitude des habitants, soulignant que « Era Congo nous a délivrés » de la nécessité de traverser le lac pour se faire soigner. En cas de complications, le canot assure le transfert vers Inongo.
Era Congo a également soutenu l’éducation en prenant en charge les frais d’examen d’État de 1 798 élèves en 2024 (contre 1 511 en 2023, soit une augmentation de 19%) dans la province du Maï-Ndombe. Ce soutien s’étend à 1 215 enseignants de 130 écoles secondaires et primaires situées dans sa concession. Des uniformes et des chaussures ont été distribués à des centaines de milliers d’élèves du primaire.
Deux centres de santé modernes ont été construits à Ibali et Bamboka, et des cliniques mobiles sont régulièrement organisées pour lutter contre les épidémies (Monkeypox, Rougeole). Plus de 800 enfants ont été sauvés de l’épidémie de rougeole à Kesenge, et le taux de mortalité a été réduit de 2%. Enfin, 30 forages ont été construits dans environ 27 villages pour combattre les maladies hydriques.
Activités socio-économiques et développement durable à Ntuku, Bobola Mpinga et Loombe
Les visites à Ntuku, Bobola Mpinga et Loombe ont également réfuté les allégations d’interdiction d’accès à la forêt pour les activités socio-économiques. À Ntuku, Bienvenu Mbuye Nsimbo, représentant de l’État et l’un des premiers habitants, a confirmé que « les communautés ont librement consenti à la protection des forêts et ont demandé, dans le cadre du cahier des charges, la construction d’une école et l’accès à l’eau potable, ce qui a été réalisé ».
Les communautés réclament désormais un hôpital. L’école primaire et l’Institut Lokwa Mpongo accueillent au moins 300 enfants. Le directeur de l’école a exprimé le besoin de finaliser les bureaux, les tables, les chaises et les fenêtres, ainsi que d’ajouter des bancs, des travaux qu’Era Congo prévoit de réaliser pendant les grandes vacances scolaires.
À Loombe, Isesu Antoine, un habitant de longue date, a expliqué comment Era Congo a contribué à lutter contre la malnutrition et à développer des activités génératrices de revenus, tout en réduisant la pression humaine sur la forêt. « Avant l’arrivée d’Era Congo, les petits champs ne suffisaient pas à nourrir la population. L’entreprise a fourni des boutures de manioc à haut rendement, construit des étangs, une école, une porcherie de 50 mètres sur 10 et une palmeraie de 7 hectares », a-t-il précisé.
En conclusion, les visites sur le terrain et les témoignages des communautés autochtones et locales n’ont révélé aucune coercition ni interdiction d’accès à la forêt pour des activités socio-économiques, contrairement aux allégations de Rainforest UK et APEM. M. Bruno Ilunga, Directeur d’Era Congo, a conseillé aux communautés d’utiliser judicieusement les outils mis à leur disposition et de coopérer avec les comités locaux de développement pour résoudre les difficultés.
Irène NZUMBU










